La France souhaite que le Conseil de sécurité de l’ONU adopte d’ici au 20 décembre une résolution autorisant l’intervention d’une force militaire internationale au Nord-Mali, a déclaré vendredi le ministère des Affaires étrangères.
« On a l’intention d’avancer assez vite pour coller au calendrier qui a été fixé par le président de la République qui est l’adoption d’une nouvelle résolution au Conseil de sécurité avant la fin de l’année », a précisé le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot, lors d’un point de presse. « C’est une résolution qui pourrait être votée entre le 10 et le 20 décembre », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a recommandé du bout des lèvres mercredi que le Conseil de sécurité autorise le déploiement d’une « opération militaire offensive » de l’Union africaine pour combattre les islamistes dans le Nord du Mali, sans proposer que l’ONU en assure le financement.
L’ONU distingue les missions de maintien de la paix, qui consistent à surveiller un cessez-le-feu existant, et les missions d’imposition de la paix comme celle que prépare l’Union africaine et qui autorisent l’usage de la force légale dans des situations de combat.
La dernière mission d’imposition de la paix approuvée par le Conseil de sécurité concernait la Somalie au début des années 1990, lors de laquelle 18 soldats américains ont été tués, ce qui a conduit les Etats-Unis à retirer leurs troupes de combat de toutes les opérations de paix sous commandement onusien.
Le Nord désertique du Mali est tombé ces derniers mois aux mains de la rébellion touareg et de plusieurs groupes islamistes, profitant de la confusion consécutive au coup d’Etat militaire de mars dernier à Bamako.
L’émissaire des Nations unies pour le Sahel, l’ancien président du Conseil italien Romano Prodi, a exclu la semaine dernière lors d’une visite au Maroc toute intervention militaire d’une force internationale au Mali avant l’été prochain.