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Le Combat N° 510 du 29/11/2012

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Rapport 2011 du vérificateur général: 10,10 milliards de francs CFA volatilisés !
Publié le lundi 3 decembre 2012  |  Le Combat


Conférence
© aBamako.com par DR
Conférence de presse du vérificateur général Amadou Ousmane TOURE
vendredi 30 novembre 2012. Mali, hôtel laico : Conférence de presse du vérificateur général


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Le vendredi 30 novembre, à l’hôtel LAICO Amitié, le Vérificateur général, Amadou Ousmane Touré, a rendu public son premier Rapport 2011 selon lequel la fraude subie par l’Etat malien se chiffre à 10,10 milliards de FCFA !

Ce nouveau Rapport fait la synthèse de 9 vérifications financières et d’une vérification de performance effectuées dans 13 structures publiques reparties entre les services de l’agriculture et ceux de l’assiette et du recouvrement. Les principaux dysfonctionnements et irrégularités constatés par le Bureau du Vérificateur général (BVG) sont relatifs à l’encaissement et au reversement des recettes fiscales, au recensement et au contrôle fiscal auprès des contribuables, à l’archivage et à la sécurisation des documents et des valeurs, à la coordination entre les services de l’assiette et à la collaboration inter-structurelle. En fait, le Rapport démontre suffisamment que la vraie fraude et celle déguisée sous forme de mauvaise gestion constituent des indices pertinents du dysfonctionnement administratif avec des irrégularités qui ont causé à l’Etat des pertes financières s’élevant à 10,10 milliards de FCFA. Ces constats indiquent clairement qu’il importe de maintenir le rythme de la dissuasion tout en renforçant contre les fautifs les sanctions d’autant plus inquiétantes qu’elles ont été décelées au sein des principales structures pourvoyeuses de recettes.

Pour le Végal, ces dysfonctionnements et irrégularités qui ont causé à l’Etat malien une perte sèche de 10,10 milliards de FCFA confirment que la fraude et la mauvaise gestion continuent de sévir et de compromettre dangereusement la gestion des ressources publiques. Il martèle : «En tant que moteur de l’économie, l’Etat, dans sa vision globale et planificatrice d’une bonne administration, a besoin de structures publiques et privées performantes, efficaces et de qualité. Un Etat fort dispose d’une bonne administration. Par contre, une administration faible, corrompue et sans morale dénote une crise d’autorité du pouvoir public». Cependant, à travers ce 7è Rapport annuel du BVG, le Végal a insisté sur le fait que son Bureau ne cessera de rappeler les avantages dus au respect des lois et règlements qui gouvernent l’action publique et qui s’imposent donc à tous. Par ailleurs, au regard de ces irrégularités contenues dans le Rapport 2011 du BVG, il y a un besoin pressant de reconsidérer plusieurs méthodes de gestion des services publics.

Jean Pierre James

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