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Mali: Touareg, islamistes et soldats, tous coupables de graves violences (Amnesty)
Publié le mercredi 16 mai 2012   |  AFP


Mali:
© AP par DR
Mali: Des combats ont fait au moins 22 morts
Après de violents combats dans la capitale malienne mardi, les troupes fidèles à la junte ont envahi le camp principal des forces loyales au président ATT renversé le 22 mars qui ont tenté une mutinerie.


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PARIS, Viols, exécutions sommaires, détentions arbitraires et enrôlement d`enfants soldats: Amnesty International détaille dans un rapport publié mercredi les violences perpétrées depuis cinq mois par "toutes les parties au conflit" au Mali.

Dans un rapport intitulé "Mali: retour sur cinq mois de crise", l`organisation de défense des droits de l`Homme décrit le chaos qui s`est installé dans tout le nord du pays, tombé aux mains de rebelles touareg et d`islamistes, et documente violences et arrestations arbitraires pratiquées par les militaires putschistes dans le sud.

Gaëtan Mootoo, chercheur sur l`Afrique de l`Ouest à Amnesty International et un des auteurs du rapport, estime que "le Mali est confronté à la plus grave crise depuis son indépendance en 1960". Une crise qui avait poussé "fin avril 300.000 personnes à quitter le nord" du pays, dans un contexte de pénurie alimentaire qui "affecte 15 millions de personnes dans la région du Sahel".

Le Mali est coupé en deux depuis la fin mars: après un putsch militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars, des rebelles touareg, des islamistes et d`autres groupes armés, actifs depuis janvier, ont pris le contrôle des principales villes du nord, Kidal, Gao et Tombouctou.

Amnesty International, qui a enquêté pendant trois semaines en avril dans la capitale malienne Bamako mais aussi dans quatre camps de réfugiés au Niger voisin, estime que "toutes les parties au conflit ont commis et continuent de commettre des violations" des droits de de l`Homme.

L`ONG a rapporté les témoignages de soldats brièvement faits prisonniers par le groupe islamiste Ansar Dine lors de la prise d`Aguelhok (nord) en janvier.

Un soldat raconte que "95 militaires ont été arrêtés" sans opposer de résistance. "Les islamistes ont dit qu`ils allaient les égorger pour montrer ce qu`ils font aux +Kfar+ (infidèles, en arabe). On m`a dit que ceux qui ont résisté ont été fusillés et que d`autres ont été égorgés". Un témoignage confirmé par un habitant d`Aguelhok: "certains militaires ont péri les armes à la main, d`autres ont été pris et égorgés au portail du camp".

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