La Cour d’assises de Bamako a ouvert lundi 3 décembre le dossier sur l’affaire du Fonds mondial du ministère de la Santé. Il est reproché à Oumar Ibrahim Touré, avant-dernier ministre de la Santé d’ATT, et 18 co-accusés d’atteinte aux publics par faux et usage de faux et complicité.
La Cour d’appel de Bamako a été prise d’assaut hier par un public fou pour assister au procès d’Oumar Ibrahim Touré, ancien ministre de 2002 à 2010, et 18 co-accusés. Les prévenus comparaissaient devant les assises pour répondre à l’infraction de crime d’atteinte aux biens publics par faux et usage de faux et complicité.
A l’audience d’hier, les inculpés ont comparu pour répondre de leurs actes. A l’ouverture de l’audience, la Cour a estimé que vu la dualité des dossiers qu’il fallait procéder à une jonction des procédures. A sa suite, les avocats ont soulevé des exceptions demandant le retrait de la procédure de jonction et du premier arrêt de renvoi arguant qu’il serait anonyme.
Après délibération sur les exceptions soulevées, la Cour a rejeté lesdites exceptions en expliquant qu’elle n’est pas tenue de signifier l’ordonnance de renvoi à l’accusé et à son conseil et que le caractère anonyme de l’arrêt de renvoi de la Cour suprême était sans objet.
Il faut souligner qu’Oumar Ibrahim Touré a pour conseils : Mes Mountaga Tall et Moustaph Cissé, ancien président de l’AMDH. Quant à l’ex-Daf du ministère de la Santé, Ousmane Diarra, il avait pour conseil : Mes Magatte Sèye et Mamadou Bobo Diallo. Le procès proprement dit a débuté par la comparution individuelle des prévenus pour répondre aux différentes questions de la Cour. Le jugement de cette affaire s’étend sur plusieurs jours.