Contrairement aux rumeurs qui couraient depuis dimanche soir à Bamako et après le démenti diffusé à la télé ce qui a permis d’éclairer la lanterne de nos concitoyens qui avaient commencé à s’inquiéter, que la Coordination des commerçants détaillants a décidé d’observer une grève de deux jours à compter de ce lundi 3 décembre 2012. Nous avons tendu notre micro aux Bamakois. Le constat qui se dégage, c’est l’échec du clan qui soutenait le maintien de jeamille Bittar à la CCIM .
Maimouna Diallo (ménagère) :
On a fait nos achats aux marchés sans problème
«Le dimanche soir, j’étais très inquiète pour cette grève parce que personne ne s’y attendait .Si celle- là venait avoir lieu se serait très catastrophique pour beaucoup de gens d’autant plus que la crise que traverse notre pays a touché tous les secteurs de l’activité économique. Mais à notre grande surprise, on a entendu à la Télé que ce n’est vrai, que tout le monde peut vaquer convenablement à ses affaires. Le matin de bonne heure on est partie faire nos achats aux marchés sans problème».
Ousmane Kéita (commerçant):
Ces gens ont échoué dans leur tentative…
«Moi-même j’ai entendu la rumeur le dimanche soir. Je me suis demandé qui peut être derrière cette situation ? Mais après plusieurs coups de file avec mes collègues commerçants, on m’a édifié que cette grève venait du clan qui était favorable au maintien de l’ex Président de la CCIM, Jeamille Bittar. Au journal télévisé, l’information a été démentie. Aujourd’hui on a ouvert nos magasins. Ces gens ont échoué dans leur tentative de paralyser l’activité économique du pays».
Adama Sylla (commerçant) :
La grève n’a pas eu l’effet escompté
«La grève n’a pas eu lieu parce que le marché a fonctionné. Mais il y a une chose qu’il faut retenir, c’est que certaines personne ne sont pas venues par peur de représailles. Malgré cela, beaucoup ont ouvert leur boutique .La grève n’a pas eu l’effet escompté».
AÏchata Maïga (ménagère):
Grâce à Dieu, ça n’a plus marché
«Concernant la grève du lundi, j’avais très peur car ç’a été une décision subite. Mais grâce à Dieu, ça n’a plus marché. Le matin on est parti au marché acheter nos condiments sans problème».
Mamadou Coulibaly ( Président AMHL) :
En cette période les agitations ne nous mènent nulle part
A mon avis, c’est la vie chère qui pousse des gens à faire des agitations pareilles. Il est temps de s’asseoir pour discuter de façons sincères certains problèmes en vue de les aplanir. Il y a des structures ombilicales entre l’Etat et les syndicats, dans ce genre de situation. Chaque partie doit jouer sa partition pour que la population n’en souffre pas. Sans travail, on ne peut vivre. Le mot est dur, mais c’est la vérité. Il y a un grand défaut au niveau du processus décisionnel de l’Etat. Un seul doigt ne peut pas ramasser un caillou, il faut décider collégialement s’il ya des problèmes. Dans ce Pays les gens aiment parler trop de leur droit en ignorant complètement leurs devoirs. Et pourtant, pour mieux revendiquer ses droits il faut d’abord s’acquitter de ses devoirs. En cette période les agitations ne nous mènent nulle part, on peut régler par le dialogue.