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Mali : Amnesty International fait état des plus graves violations des droits humains
Publié le mercredi 16 mai 2012   |  RFI


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© Autre presse par DR
Un Groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)


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Dans un rapport intitulé «Mali : retour sur cinq mois de crise» publié, ce mercredi 16 mai 2012, Amnesty International fait état de la plus grave crise des droits de l’homme qu’ait jamais connu le Mali, depuis 50 ans. Le soulèvement rebelle dans le nord du pays et le récent putsch militaire à Bamako, ont entraîné des détentions arbitraires, des exécutions extrajudiciaires, des violences sexuelles, y compris des viols collectifs, ainsi que des milliers de personnes déplacées et réfugiées.

Depuis le début de cette année 2012, l’intégrité du territoire malien ainsi que sa stabilité politique sont remises en cause. Une situation qui a donné lieu à de nombreuses violations des droits humains, selon les délégués d’Amnesty International qui se sont rendus dans la capitale malienne, Bamako, ainsi que dans quatre camps de réfugiés maliens au Niger, pays voisin.

Gaëtan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, vient de rentrer d’une mission de recherche de trois semaines dans le pays. Il est formel : «la totalité du nord du pays est aux mains de groupes armés qui sèment la terreur ; des dizaines de milliers de personnes ont fui la région, créant une crise humanitaire au Mali et dans les pays voisins» a-t-il souligné.

Violences sexuelles et viols collectifs

Suite à de nombreux témoignages de victimes, le rapport fait état de viols, parfois collectifs, commis par des hommes armés, y compris des membres du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), notamment à Ménaka et à Gao.
Ainsi, une jeune fille de 16 ans, victime de viol à Gao peu après la prise de la ville début avril 2012, a raconté à la délégation d’Amnesty International : «Cinq rebelles sont venus me chercher de force, ils parlaient tamasheq [langue parlée par les Touaregs] et certains songhay. Ils m’ont emmenée en brousse et m’ont violée. Je suis restée là-bas deux jours. Durant cette période, j’ai été violée plusieurs fois.»

Joint par RFI, Salvatore Saguès, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, est allé, lui aussi, enquêter au Mali. Il confirme les témoignages de plusieurs femmes qui ont notamment subi des viols collectifs pendant plusieurs jours.

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