Le ministre de l'Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, fait des prouesses. En cela, il semble faire la joie d'IBK qui, depuis 2 ans, peine à redorer le blason économique du Mali.
Ayant, quelques semaines après sa nomination, changé tous les chefs de services économiques (impôts, douanes, trésor, etc.), le ministre des Finances s’est attaqué au train de vie de l’Etat en imposant une forte réduction (de l’ordre de 40%). Dans le même temps, le trésor public, sur ses fermes instructions, a payé quelque 200 milliards de FCFA dus par l’Etat aux opérateurs économiques nationaux: l’objectif est, on s’en doute, de booster l’économie nationale en relançant l’activité intérieure.
Le ministre Diarra, qui voit d’un très mauvais oeil les exonérations complaisamment et régulièrement accordées aux importateurs, a ordonné leur suspension à compter de ce mois de juin. Les milliards ainsi économisés, combinés à ceux issus de la réduction des dépenses publiques, permettront d’augmenter les salaires des fonctionnaires de 10% dès juin 2015, bien que l’augmentation convenue avec l’UNTM fût prévue pour juillet 2015.
Dans les milieux proches du FMI, le ministre des Finances est apprécié, d’autant que ce banquier, connu pour sa rigueur, parle couramment français, anglais, russe et espagnol.
La Rédaction