Au terme du nouvel accord d’Alger signé le 05 juin dernier, la médiation a donné 72 heures au Gatia pour quitter la ville de Ménaka laquelle sera sous contrôle de la Minusma pendant que l’Armée malienne sera de nouveau cantonnée et les rebelles camperont à une vingtaine de kilomètres de la ville. C’est dans la perspective de ces opérations que la MINUSMA a demandé et obtenu la promesse d’un appui aérien à l’opération Barkhane.
C’est notre confrère de Jeune Afrique qui lève le lièvre dans sa livraison du 04/06/2015 (Mali : «le dilemme de la MINUSMA jeuneafrique.com). Voici le passage concerné : « La ville, contrôlée pendant des mois par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), est passée aux mains de la milice imghad pro-Bamako fin avril. Une violation du cessez-le-feu qui irrite fortement l’ONU et qui menace le fragile accord de paix signé à Bamako le 15 mai. Mais la force des Nations unies croit avoir trouvé la solution: elle propose d’assurer seule la sécurité de la ville et d’en faire ainsi un "no belligerent’s land" - ce qui serait une première au Mali.
À cet effet, elle a demandé à l’armée française un appui aérien (qui lui a été accordé). Mais si le MNLA semble avoir accepté cette idée, le Gatia, soutenu par Bamako, s’y oppose. Et la Minusma ne veut pas employer la force pour l’en déloger».
Pourquoi diantre un soutien aérien? Nous osons croire que ce n’est pas dans la perspective de déloger de force le GATIA qui, rappelons-le, n’est pas signataire du nouvel accord et refuse par conséquent de céder le terrain conquis. Alors, pourquoi un soutien aérien ? MINUSMA ou MINUSMAL ? La question a tout son intérêt.
B.S. Diarra