Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat présents ;
Mesdames et Messieurs les Chefs de Gouvernement;
Monsieur le Directeur Général de la FAO;
Madame la Directrice Exécutive du Programme Alimentaire Mondial;
Excellence, Mesdames, Messieurs;
Distingués invités;
Mesdames et Messieurs,
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Permettez-moi tout d’abord d’exprimer ma joie et ma fierté d’être parmi vous ce soir et recevoir ce prix qui récompense les pays ayant atteint l’OMD-1, (le 1er Objectif du Millénaire) du Sommet Mondial de l’Alimentation. Je le dédie naturellement au monde paysan du Mali. Aussi, voudrais-je vous remercier de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer en cette heureuse circonstance.
Permettez-moi, également, de saisir cette opportunité pour remercier particulièrement Monsieur José GRAZIANO DA SILVA, le Directeur Général, pour son engagement réel en faveur des populations en détresse. Nous avons pu le constater, notamment lors de sa visite au Mali, du 30 mars au 1er avril 2015.
C’est le lieu pour moi de réitérer, au nom du Gouvernement et de l’ensemble du peuple malien, notre adhésion, pleine et entière, aux idéaux de notre Organisation et de vous réaffirmer notre ferme engagement à contribuer à l’élimination de la faim et de la malnutrition dans le monde.
Mesdames, Messieurs,
Le présent événement sur le thème intitulé: « Mener à bien le cycle des OMD: saluer les progrès accomplis dans la lutte contre la faim » se tient dans un contexte encourageant en matière de lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde.
En effet, les récentes publications de notre organisation attestent, avec clarté, des nets progrès réalisés dans la lutte contre la faim et la malnutrition.
Toutefois, en dépit d’une amélioration globale de la situation, des écarts importants persistent entre les régions du monde. En Afrique subsaharienne, et particulièrement dans mon pays, les résultats auraient pu être plus probants, n’eut été la crise multidimensionnelle que nous avons traversée.
La crise au Mali a débuté en 2012, affectant sévèrement notre agriculture dans plusieurs de nos régions. Elle a engendré des effets néfastes tels que les pénuries de main d’œuvre –en raison du grand nombre de réfugiés et de déplacés, engendré par la situation,- les dysfonctionnements crées au niveau des services d’appui à l’agriculture, ainsi que la fragmentation brutale des marchés. Ces facteurs ont eu pour conséquences l’accroissement du nombre de personnes souffrant de faim et de malnutrition chroniques.
De nos jours, nous avons un grand besoin de renforcer la résilience des populations, aussi bien dans le Nord que dans le Sud du pays. Les personnes déplacées, les familles d’accueil et les enfants vivent tous dans la précarité ; ce qui nécessite de nous, des actions rapides visant à prévenir que la faim et la malnutrition ne s’installent durablement dans nos localités.
Mesdames, Messieurs,
Permettez moi de rappeler quelors du Sommet du millénaire tenu en 2000 à New York, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de 189 pays ont partagé leur vision et leur engagement sur la nécessité de bâtir un monde plus agréable à vivre parce que plus juste ; un monde libéré des multiples privations offrant ainsi plus de liberté et de dignité aux communautés démunies et aux populations les plus fragiles ; un monde pouvant assurer le plein emploi et le travail à chaque individu pour qu’il accède à un niveau de vie juste et équitable et à un minimum de prospérité
Cet engagement a abouti à la formulation des « Objectifs du Millénaire pour le Développement» (OMD), qui devraient être atteints à l’horizon 2015. Au premier rang des OMD se trouve la lutte contre la faim et la malnutrition.
Si l’incertitude, voire le pessimisme, a plané en un moment sur nos capacités à réaliser ces objectifs dans les délais requis, force est de constater aujourd’hui que 29 pays dont le mien, ont pu atteindre au moins l’objectif de sécurité alimentaire. Ce dernier consiste à réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de faim et de malnutrition. Ce résultat doit nous encourager à persister dans nos efforts.
En ce qui nous concerne, l’effort réalisé atteste de la justesse de nos choix politiques de développement agricole et de la pertinence des stratégies mises en œuvre pour assurer la sécurité alimentaire et lutter efficacement contre la pauvreté et la précarité partout au Mali. C’est le lieu pour moi, de féliciter l’ensemble des services techniques du Développement Rural, les exploitants agricoles ainsi que tout ceux qui ont contribué à l’atteinte de ce résultat et d’exprimer ma profonde gratitude à l’ensemble de nos partenaires au développement, particulièrement à la FAO dont les appuis de qualité nous ont jamais fait défaut.
Mesdames, Messieurs,
Suite à la signature, à Bamako le 15 mai 2015, de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, les besoins sont devenus plus grands et les défis plus immédiats. A cet égard, nous comptons renforcer les actions en cours avec la FAO et ouvrir de nouveaux chantiers à savoir entre autres:
- le programme d’aménagement en maîtrise totale de l’eau de 350 000 hectares porté par l’initiative de Dakar et le Gouvernement du Mali ;
- le programme de développement des agropôles dans les différents bassins de production agricole, pour la promotion de l’agro-industrie en vue de favoriser l’emploi des jeunes en milieu rural ;
- le programme d’équipement des exploitations agricoles et la création de centres ruraux de prestations pour les jeunes.
Mesdames, Messieurs,
Vous conviendrez avec moi que la mise en œuvre de chacun de ces programmes requiert effectivement un environnement stable et sécurisé. C’est pourquoi, nous invitons la communauté internationale, à peser de tout son poids pour le retour rapide de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire du Mali.
Mesdames, Messieurs,
Je ne saurais terminer sans exprimer encore une fois, toute ma reconnaissance à la FAO, pour la qualité du dialogue entretenu avec le Gouvernement du Mali et les résultats d’une assistance technique qui a toujours répondu à nos priorités nationales. Je voudrais aussi vous assurer de notre adhésion sincère aux nouvelles reformes entreprises par la FAO, en vue de définir un programme de développement solide et durable pour l’après 2015.
En vous souhaitant plein succès, je vous réitère ma disponibilité ainsi que celle du Gouvernement du Mali à accompagner l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture dans le plein accomplissement de sa mission.
Je vous remercie.