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Publié le mercredi 16 mai 2012   |  Le Républicain




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Avant-hier et hier la population de Gao, en particulier la jeunesse s’est levée pour dire non à l’arbitraire, à l’envahisseur aux restrictions bêtes des libertés fondamentales. C’était contre les fouets et les kalachnikovs de Ançar Dine et du MNLA. Ils avaient les mains nues mais le cœur plein de rage. Avant eux, d’autres à Tombouctou, devant les reliques sacrés de leurs ancêtres, saccagés, sur mille banderoles déployées disaient, l’âme en peine, leur abandon par les leurs. Leur vie et leur pays en des mains étrangères, des mains cruelles. En des mains barbares. Des hommes déterminés à indiquer et à assener que ce sont eux, Ancar dine et Aqmi, Mnla et Bokou haram les nouveaux maîtres. De porte en porte, en des exactions sans nom, ils cassent toute velléité de résistance, toute honorabilité. Ils sont armés, lourdement armés et pointent leurs armes sur ceux là qui n’ont que leurs dix doigts et leur amertume d’être colonisés sur leurs terres propres. Des femmes à Kidal se sont insurgées devant ce qu’elles estiment une tentative d’effacement de leur culture et un anéantissement de leur civilisation, au nom de la force et de l’intolérance. Cette résistance multiple et multiforme est bien la preuve que les Maliens ne sont pas un peuple couché, acceptant l’asservissement.

A Gao le peuple a dit Non et continuera de le dire sur tous les fronts Nord malgré la nette impression qu’il a été abandonné à son triste sort. Partout, il s’est installé dans la certitude que son armée ne viendra pas à lui.

C’est pourquoi il ne reste plus que la plus pire des solutions, mais a-t-il vraiment le choix ? Il ne reste plus que l’auto défense, la milice civile en lieu et place de l’armée régulière. Il ne restera plus que la guerre du pot de fer contre le pot de terre. Mais a-t-il vraiment le choix, en ces temps de martyrs ?

Au sud, le pouvoir politique englué dans ses querelles byzantines en est à se disputer les lambeaux d’un pouvoir déchiqueté. Et il risque d’arriver tard, trop tard, lorsque son regard et sa pensée croiseront ce qui sera resté de l’autre part de lui-même.

S. El Moctar Kounta

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