Au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée le Mercredi 10 Juin 2015, dans la salle de conférence de la Radio Kayira, le Mouvement Populaire du 22 Mars ‘’ MP22’’ a dénoncé la politique sociale du régime actuel et a demandé la réparation des injustices causées sur les populations à la base.
Dans le cadre des programmes d’ajustement structurel, le Gouvernement du Mali a initié et mis en œuvre deux programmes de départ des travailleurs volontaires de la Fonction publique pendant les périodes 1987 – 1991 et 1991 – 1993 avec l’appui financier du Gouvernement des Etats Unis à travers l’USAID et la Banque Mondiale. Selon les conférenciers Me Issa Coulibaly et Me Mariam Diawara le plan social de ces programmes prévoyait deux phases dont le versement des primes d’incitation à la retraite et l’insertion des déflatés dans le secteur productif. A les croire, les départs ont été effectifs toute fois mais les présumés bénéficiaires n’ont pas été entièrement satisfaits.
« En désespoir de cause, l’Association des départs volontaires à la retraite (ADVR) a saisi la Cour de justice de la CEDEAO (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) afin que leur droit soit respecté. Contre toute attente cette structure peine à rendre sa décision. Les 5666 partants volontaires à la retraite qui vivent dans la misère depuis 27 ans pour les uns et 24 ans pour les autres demandent un dénouement heureux pour leurs adhérents en cause » a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le conférencier note que les Bozos ou la communauté traditionnelle des pêcheurs de Badabougou sont sur le point d’être dépossédés de leur terre qu’ils occupent depuis bien avant l’indépendance au profit d’un opérateur économique mal intentionné. « Ne pouvant pas trouver satisfaction auprès de la juridiction malienne, l’association des Bozos porta l’affaire devant la Cour communautaire de la CEDEAO.
En outre le MP 22 persiste à soutenir les putschistes du 22 mars 2012 qui ont renversé le pouvoir élu du président Amadou Toumani Touré. Ce mouvement de soutien au Capitaine Amadou Hamadou Aya Sanogo qualifie sa détention de « violation flagrante des textes de lois et conventions internationales régulièrement ratifiés ». A noter que le Capitaine Amadou Haya Sanogo est inculpé de d’assassinats et de complicité d’assassinats, suite à des plaintes de parents pour des exécutions sommaires et extrajudiciaires.
Moussa Dagnoko