Petit à petit, le complot fomenté par la France pour diviser le Mali se dessine au grand désarroi d’un peuple qui s’était trompé au point d’accueillir François Hollande en héros. Aux premières heures de l’occupation des trois grandes villes du Nord de notre pays, un officier très actif sur le front à l’époque nous confiait : « le complot contre le Mali est profond, notre débâcle n’est pas une lâcheté encore moins un manque de patriotisme, mais le résultat d’une trahison décidée par la France ».
Ce jour, honnêtement, nous avons pensé que c’était un alibi pour se donner bonne conscience. Après la débâcle des terroristes du MNLA face aux compagnons de Iyad AGahli, notre officier est revenu à la charge en nous confiant que le Mali était sauvé par la grâce de Dieu.
A ces dires, ce sont tous les plans de la France qui venaient de tomber à l’eau. Sans rentrer dans les détails des stratégies utilisés par la France pour bloquer toutes les tentatives de réarmement de notre pays, au Tchad et en Ukraine, il a laissé entendre que les mêmes conditions que l’armée malienne, la France n’avait aucune chance d’égaler les prouesses de notre armée. Là encore, nous avons crus que notre officier était devenu fou.
Aujourd’hui, nous regrettons amèrement de ne pas l’avoir pris aux mots. Car l’histoire lui a donné entièrement raison. Sans les jihadistes, le sort du Mali était scellé depuis la rencontre entre le MNLA et le ministre des affaires étrangère français Alain Jupé qui n’a pas hésité à venter les succès militaires du MNLA pendant que le peuple malien parlait d’exaction à Aguelhok. La base de Tessalit, les richesses du Nord Mali et le niet d’ATT sur certains points, notamment, l’immigration et la lutte contre Al-Qaïda, seraient à la base de cette position tranchée de Sarkozy et de la France.
L’arrivée de François Hollande n’a rien changé, bien au contraire. Sa trahison malgré la reconnaissance du peuple malien, passe très mal aujourd’hui. Désormais, dans l’esprit du malien lambda, l’intervention française n’était pas pour le peuple malien, mais pour le MNLA qu’il fallait coûte que coûte remettre en scelle et les intérêts de la métropole. La situation de Kidal gracieusement livrée au MNLA justifierait ce double jeu de la France. Comme pour revenir sur la conférence de Yalta, la France a décidé de redessiner les cartes de notre pays.
Pourtant, les corses n’en demandent pas moins au nom de la démocratie en France. De nos jours, la France qui se cache désormais derrière la MINUSMA, tente désespérément de diviser notre pays. Pour cela, l’Algérie est mis à contribution. Après avoir résisté, la réouverture des négociations à Alger malgré la signature de l’accord définitif indique que Boutefika est entrain de fléchir. Comme parade, la mobilisation du peuple est plus que jamais nécessaire pour anéantir toutes les velléités néocolonialistes de la France.
A suivre !
Lamine Diallo