Au Mali, ce raid, si loin des bases habituelles des insurgés, a surpris. « Cela ne devrait pas avoir lieu. Ce type d’action risque de se multiplier jusqu’au 20 juin, date de la signature de l’accord de paix entre Bamako et la rébellion touareg, que les jihadistes tentent de faire capoter », souligne un diplomate. Le texte vise, en effet, à isoler les salafistes armés du Nord du Mali en les coupant des populations et de la majorité des groupes locaux.
Un mode opératoire connu
« Les hommes de Hamadoun Koufa sont les premiers suspects, car ce sont leurs méthodes et que l’on n’image pas des Touaregs préparer ce raid, ce qui demande du temps, sans se faire repérer », souligne l’expert. Ce dernier souligne que la Dawa, un groupe de prédicateurs islamistes un temps fréquenté par Iyad Ag Ghaly, a été très active à Sikasso, la grande ville voisine.