Le lancement du livre d’Amadou Seydou Traoré intitulé «Modibo Kéïta» a eu lieu le jeudi 4 juin 2015, à l’occasion du centième anniversaire de la naissance du père de l’indépendance au Carrefour des jeunes. Le livre retrace le parcours politique et patriotique de Modibo Kéïta.
La cérémonie de lancement de ce livre était présidée par le représentant du ministre de la Culture, en présence de Demba Diop, pilote et mécanicien d’aéronef à la retraite, Ibrahima Kébé, collaborateur de l’auteur et présentateur de l’œuvre, et la belle-fille de Modibo Kéïta. Dans la salle pleine à craquer, on pouvait noter la présence de l’ambassadeur d’Afrique du Sud, de l’Archevêque de Bamako et de beaucoup de proches collaborateurs et d’admirateurs de Modibo Kéïta.
Ibrahima Kébé, jeune dévoué à Amadou Seydou Traoré, pour son combat d’immortaliser le père de l’indépendance Modibo Kéita, a eu l’honneur de présenter au public le livre intitulé ‘’Modibo Kéita’’. Selon Kébé, ce document illustratif est le plus complet des succès et difficultés du régime de Modibo Kéita. Le livre met un accès sur la vision de Modibo de la langue française et les raisons pour lesquelles l’enseignement devra se faire dans notre langue nationale ; de l’homme lui-même -un grand médiateur et un fervent musulman de par sa simplicité et l’honnêteté dont qu’il faisait toujours preuve devant n’importe quelle situation ; des causes profondes du coup d’Etat du 19 novembre 1968 et les circonstances de son empoisonnement par qui et comment. Sans oublier le traitement infligé à tous ceux qui ont participé à ses funérailles.
Selon Demba Diop, pilote et mécanicien d’aéronef, Modibo Kéita était un visionnaire patriotique doublé d’une vigilance particulière pour son propre comportement afin de rester toujours dans la logique des faits. Et d’ajouter : «Nous étions l’espoir de Modibo Kéita en tant jeunes à la veille de l’indépendance. Comme il aimait le dire, nous sommes un Etat pauvre et notre richesse est la jeunesse. C’est pourquoi de jeunes étudiants, dont certains conduisaient à peine un vélo, ont été envoyés en Russie pour apprendre à piloter, monter, démonter et réparer un avion, tout cela en une année. Modibo savait qu’en s’appuyant sur la jeunesse, il bâtirait un Etat fort et prospère».
Pour Amadou Seydou Traoré, auteur du livre, «le Mali peut encore se redresser comme dans le temps, si on accepte de se dire la vérité et mettre de côté nos différends politiques pour se réunir autour de l’essentiel (Mali). Le Mali, c’est l’Afrique, le Mali est l’essentiel de l’Afrique…», a-t-il conclu.
Gabriel TIENOU/Stagiaire