Le Centre de détention de rééducation et de réinsertion des femmes et filles de Bollé vient d’abriter la pose de la première pierre d’un "projet à impact rapide" (Quick Impact Project, QIP) de la Minusma. Sous le nom de code QIP#Bko15_008, ce projet vise à améliorer les conditions sanitaires et environnementales du Centre qui héberge 133 pensionnaires, uniquement des femmes, enfants et filles mineures.
D’un montant de près de 10 millions Fcfa, le projet est mis en œuvre par l’Unité Genre et la Section Stabilisation/Relèvement communautaire de la Minusma, à travers la Clinique juridique Dèmèso de promotion et protection des droits des femmes. Les travaux s’étalent sur trois mois. Ils consistent à installer et aménager des ouvrages et canalisations pour l’évacuation des eaux de pluies qui envahissent le Centre. Les pensionnaires et le personnel de Bollé sont régulièrement confrontés à cette situation qui se crée en période hivernale, comme celle qui s’annonce dans les prochains jours, rendant difficile pendant plusieurs mois l’accès du Centre, mais entravant également les déplacements internes.
Au sujet de l’aménagement réalisé avec le concours de la Minusma, Dramane Sidibé, directeur adjoint du Centre, dira que «l’installation de canaux d’évacuation des eaux de pluies va considérablement changer les conditions de vie à l’intérieur du Centre». Il permettra, selon lui, de «lutter contre les nuisances liées à la stagnation des eaux de pluies et de réduire la fréquence des maladies hydriques auxquelles les pensionnaires sont exposés ainsi que de rehausser le niveau global d’hygiène».
En tant qu’institution spécialisée de la Direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, le Centre de Bollé participe à la «Semaine du détenu», organisée le 10 décembre de chaque année par les Nations-Unies dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’homme. L’édition 2014 de ladite Semaine, organisée avec la Section des affaires judiciaires et pénitentiaires de la Minusma, a justement porté sur les femmes et mineurs incarcérés.
Source : Minusma