Passée la terrible question du choix du candidat à l'élection présidentielle d'avril avortée, l'Adéma/PASJ se trouve de nouveau à la croisée des chemins avec une rénovation que réclament des militants regroupés au sein du Groupe d'action pour le renouveau (Gare). Ce groupe de militants réclame la tenue d'un congrès extraordinaire avant le 31 décembre 2012. Mais, à quelque deux semaines de cette date, rien ne semble bouger du côté du comité exécutif du parti dans le sens de l'organisation d'un congrès pour satisfaire à cette demande. Toutefois, le parti de l'Abeille a en mire des tournées d'information dans ses différentes sections pour, dit-on, faire le bilan des activités du parti, expliquer sa prise sur les sujets brûlants que sont la crise dans le Nord, les concertations nationales, les pourparlers entre l'Etat et les groupes islamistes.
Le coup d'Etat du 22 mars et la crise au nord ont permis ou du moins ont été des facteurs pour de nombreuses formations politiques de mettre en veilleuse leurs contradictions internes. Malgré tout des convulsions se font sentir périodiquement. Au sein de la Ruche, si rien n'est entrepris à temps, l'implosion se ferait.
La démission du chef de protocole du maire du district de Bamako, Adama Sangaré, un des membres influents de l'Adéma/PASJ, n'est pas anodine. Choisir un candidat pour la prochaine élection présidentielle (Ndlr : Dioncounda Traoré, le candidat choisi pour l'élection avortée d'avril ne pourra pas se représenter), faire le bilan des années de gestion, faire le bilan de son accompagnement du régime ATT... l'exercice paraît bien risqué pour les Rouges et Blancs.