Réunies en plénière dans le cadre de la 15ème Assemblée Générale de leur organisation à Johannesburg, KEITA Aminata MAIGA et ses sœurs se disent satisfaites des progrès significatifs déjà enregistrés dans la riposte continentale contre le Sida d’une part, et la diminution du nombre de nouvelles infections d’autre part. En outre, les Premières Dames souhaitent apporter plus de contributions concrètes à leur combat commun.
OPDAS est encore jeune puisqu’elle n’a que 13 ans. Mais comme le dira la Présidente sortante Hinda Déby ITNO, Première Dame du Tchad, c’est une organisation très dynamique dans ses activités : « En 13 ans, beaucoup d’actes ont été posés et beaucoup d’actions ont été menées pour le plus grand bien de nos pays respectifs et de nos populations. Par ces activités, au niveau national régional et international, l’OPDAS s’impose et voit son rayonnement s’accroitre. L’établissement de nombreux partenariats avec l’OPDAS est un signe irréfutable de son efficacité. L’OPDAS est toujours là où les grandes causes sont évoquées. C’est pourquoi elle a organisé avec succès des manifestations en marge des Assemblées générales des Nations Unies. Le secret de ses succès n’est rien d’autre que l’engagement des Premières Dames du Continent dont le nombre et la participation ont connu un accroissement inédit. »
Hinda Déby ITNO cède sa place à Dr Nana Lordina MAHAMA, Première Dame du Ghana et la toute première Première Dame d’Afrique de l’Ouest à assurer la Présidence de l’Organisation depuis sa création. Elle aura pour mission de poursuivre et d’intensifier les actions déjà entamées par son prédécesseur. Elle aura à ses côtes, en tant que vice présidente, la Première Dame du Malawi, Gertrude MUTHARIKA.
Cette Assemblée Générale était opportune pour faire le point des activités menées par chaque Première Dame dans son pays à mi-chemin du plan stratégique 2014-2018 de l’OPDAS
Profitant de la tribune qui lui est offerte, KEITA Aminata MAIGA a mis l’accent sur toutes les activités menées au Mali dans le cadre de l’objectif d’élimination du VIH Sida, et a réitéré son engagement à mener le combat commun pour en finir avec le VIH/Sida.
En plus de la lutte contre le Sida, les Premières Dames ont inscrit dans leur agenda la lutte contre les cancers du col de l’utérus, du sein et de la prostate qui occupe une place de choix dans leur plan stratégique 2014-2018 ainsi que la lutte contre le mariage précoce. KEITA Aminata MAIGA s’est engagée devant ses sœurs à mener dans son pays des actions sur tous ces fronts.
Elle a ensuite invité ses sœurs à continuer la réflexion quant aux voies et moyens à envisager pour sensibiliser les femmes en vue de leur adhésion massive aux différents programmes.
Notons que la famille de l’OPDAS s’est agrandie avec l’adhésion des Premières Dames du Mozambique, de la Namibie, du Nigéria et de la Guinée Bissau.
Rappelons que chacune des Premières Dames a pour mission d’améliorer les performances et l’image de l’Organisation à travers des actions pour « un continent sans maladie, un continent sans Sida ».
Extrait de l’intervention de Mme KEITA Aminata MAIGA, première Dame du Mali, à la plénière de l’OPDAS
[…] Le VIH et le Sida, malgré les efforts considérables des Gouvernements et de leurs partenaires, continuent d’affecter des millions de personnes et leurs familles.
Cependant, l’objectif de mettre fin la pandémie du VIH Sida d’ici à 2030 est à notre portée. Toutefois, il ne pourra en aucun cas être atteint sans une synergie des interventions des différents acteurs impliqués – Gouvernement, partenaires au développement – société civile et secteur privé – communautés et médias et sans une plus grande prise en charge des besoins et aspirations des populations en général et des femmes, jeunes filles et adolescentes en particulier.
Au Mali, le plan stratégique multisectoriel de lutte contre le Sida 2013 – 2017 fait ainsi une place de choix au partenariat entre tous les acteurs pour accélérer la marche vers l’objectif d’élimination du VIH Sida à l’horizon 2030.
Le Mali est engagé auprès de l’OPDAS dans la lutte contre le VIH/SIDA, la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, la lutte contre le cancer du col de l’utérus et cela dans le respect des droits de femmes.
Afin cadrer avec le plan stratégique 2014-2018 de l’OPDAS, tout en soutenant les efforts du gouvernement de mon pays par des actions de plaidoyer et de sensibilisation, j’ai présidé le lancement « politique du plan national de l’élimination de la transmission mère enfant du VIH et du Sida au mali » et « la journée nationale de maternité à moindres risques […]
En présidant le lancement du plan eTME je me suis engagée å prendre la tête de la croisade contre ce drame de la Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant. Celle–ci étant d’une importance capitale pour la justice et l’équité à l’égard de la mère et de l’enfant.
Pour accompagner ce programme, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA et le Directeur du Fonds Mondial au cours d’une visite conjointe au Mali, nous ont assuré de leur appui dans l’élimination de la TME. Je voudrais ici leur adresser mes remerciements sincères et leur témoigner toute la gratitude du gouvernement malien.
[…] La célébration prochaine de la journée « Maternité å moindre risque » sera une occasion de plus pour sensibiliser les femmes sur leur Droit å la Santé de la Reproduction.
Quant à la lutte contre le cancer du col, je procèderai très prochainement au lancement d’une vaste campagne de dépistage et de traitement.
Enfin, conformément aux recommandations de l’UA, le lancement de la lutte contre le mariage précoce sera bientôt effectif. L’appui à l’autonomisation de la femme est devenu aujourd’hui une réalité incontestable au Mali. En témoigne l’adoption de lois votées à l’Assemblée Nationale (santé de la reproduction en 2002, création du Fonds d’autonomisation pour les Femmes en 2011) ; adoption de la politique genre par le Gouvernement en 2010, gratuité de certain soins (césarienne, traitement du paludisme, traitement antirétroviral). Cependant tous ces efforts doivent être soutenus par, l’amélioration de l’accès aux infrastructures sanitaires et de la réponse aux demandes de services de planification familiale, et surtout la sensibilisation des populations sur les enjeux d’une bonne santé reproductive.