Face à la tempête médiatico-politique due au scandale de l’engrais frelaté, le président IBK a promis de sévir. Une promesse ferme mais difficile à tenir puisqu’il s’agit éventuellement d’évincer le grand manitou du parti présidentiel, Bocari Tréta, le ministre du Développement rural, dont la tête est réclamée autant par des députés proches du pouvoir que par les organisations de la société civile et paysannes.
Le chef qui, pour certains observateurs, aurait intérêt à se débarrasser de cet homme qui a très souvent contesté son autorité et combattu ses proches, est condamné à se séparer de lui comme il l’avait fait avec SoumeylouBoubèye, Moustapha Ben Barka, Mamadou Camara et Mme BouaréFily Sissoko, cités dans les affaires d’achat d’armement et de l’avion présidentiel.
Pour les proches du ministre incriminé, ce ne sera pas la même chose, car, menacent-ils, un départ précipité de leur mentor provoquera un tremblement de terre dans le parti au pouvoir dont ils contrôlent les leviers. C’est dire que les conclusions de l’enquête sur ce scandale des engrais aux termes desquelles le PM a promis qu’il n’y aurait pas d’intouchable, risque de chambouler les rapports au sein du parti d’IBK. C’est du moins le souhait de beaucoup.
DAK