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Du coup d’Etat du 22 mars à nos jours : L’AEEM tente de justifier ses actes et se créer un nouveau chemin…
Publié le mercredi 16 mai 2012   |  Le Flambeau




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Le mardi dernier sous l’acropole de la Faculté des Sciences et Techniques, le bureau national de coordination de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a tenu une conférence de presse. L’objectif de ce point de presse était d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les raisons qui ont poussé le secrétaire général à prendre position contre le coup d’état militaire du 22 mars et tous les évènements qui en ont suivi depuis lors. De la responsabilité des politiciens à la manipulation de certains étudiants, en passant par les décès de deux étudiants, aucun sujet n’a été épargné par les conférenciers. Le point de presse était animé par Ibrahim Traoré dit Papin, secrétaire général par intérim et non moins secrétaire aux revendications, accompagné pour la circonstance par plusieurs membres et militants de l’association.

Juste avant de chanter l’hymne National, une minute de silence a tout d’abord été observée en la mémoire de Seydou Samaké dit Major et Abibata Danioko décédés suite à une bavure ‘’policière’’ survenue le 30 mars dernier sur le campus. Le secrétaire général par intérim, M. Ibrahim Traoré dit Papin et non moins secrétaire aux revendications, a introduit en ces termes : « Avant de parler de ce qui va se passer, parlons tout d’abord de ce qui s’est passé car tout le malheur de l’AEEM a débuté à la veille du coup d’Etat militaire du 22 mars dernier’’. En effet après le coup d’Etat, le secrétaire général en la personne de Hamadoun Traoré a convoqué une rencontre avec les siens, dans le but de prendre une décision au nom des élèves et étudiants maliens. C’est ainsi qu’après une mure réflexion, l’AEEM aurait décidé au nom des élèves et étudiants maliens de se prononcer contre le coup d’Etat. Pour le conférencier, ‘’Il fallait à tout prix éviter une autre année blanche, éviter que les bourses et trousseaux des étudiants soient bloqués. Avec le coup d’Etat, tout était incertain et l’AEEM, comme tout le monde, n’avait pas droit à l’erreur. Il fallait donc faire un choix dans l’intérêt général des élèves et étudiants’’, d’où la prise de position du Secrétaire Général dans une déclaration dans laquelle il condamnait le coup d’état et demandait à la junte militaire de retourner dans les casernes.

Le début des problèmes et l’entrée en jeu des politiciens…

‘’Depuis cette prise de position, certaines personnes de mauvaises volontés ont entrepris des démarches dans le but de manipuler l’AEEM sans succès. Nombreuses ont été les propositions que les membres de l’AEEM ont décliné. Certains politiciens ont même proposé aux responsables l’AEEM de faire marcher les élèves et étudiants pour la libération de l’ORTM. Chose que nous avons refusé’’ déclara le conférencier. Quelques jours après, des individus mal intentionnés ont saccagé et pillé le siège de l’AEEM. Hamadoun Traoré échappa de justesse à un assassinat dans la commune IV. Une semaine plus tard sa voiture a été criblée de balles et il échappa in extremis à une énième tentative de meurtre le 29 avril avant d’être conduit par quelques éléments de la garde nationale sur le campus pour sa propre sécurité. Pendant ce temps, la manipulation de certains membres de l’association pour des fins personnelles se poursuivait dans les radios. L’incitation à la haine et à la violence allait crescendo. L’association décide donc de réagir.

La réaction de l’AEEM et l’escalade de la violence…

Le lundi 30 avril, Une grève de 24 heures est décrétée sur toute l’étendue du territoire national. La mobilisation est forte, certains jeunes en profitent pour déchainer leur colère contre des biens privés dont ceux du Dr Oumar Mariko, reproché être la base de tous ces problèmes. L’AEEM tient un meeting sur le boulevard de l’indépendance pour informer les élèves et étudiants des tentatives répétées d’assassinat du secrétaire Général Hamadoun Traoré. Une marche de protestation contre la radio Kayira est réprimée dans la violence par les forces de l’ordre. 2 étudiants ont été arrêtés, tabassés et torturés avant d’être conduit au GMS.

La descente musclée des forces de l’ordre sur le campus et le décès de deux étudiants dont Seydou Samaké ‘’Major’’ et Abibata Danioko…

Quelques heures après ces échauffourées qui ont mis en effervescence la ville, 2 voitures du Groupement Mobile de Sécurité de la police nationale ont fait irruption dans l’enceinte du campus et les hommes à bord, armés jusqu’aux dents, n’ont pas hésité à tirer sur les étudiants faisant 2 morts et des blessés dont le secrétaire général qui a reçu une balle au pied. L’université tombe en deuil et les hostilités s’apaisent.

Les rumeurs concernant l’AEEM, Oumar Mariko et le chef de la junte démenties…

En ce qui concerne les rumeurs entre l’AEEM, le Docteur Mariko et le capitaine Sanogo relatives au refus du Secrétaire Général de soutenir la junte et le coup d’état et la volonté farouche du CNRDRE et de Mariko Oumar de l’anéantir, le secrétaire général par intérim apporte des démentis. Pour preuve, ‘’nous avons été rencontrés le capitaine Sanogo à 2 reprises et les échanges ont été fructueuses’’ ajouta t-il. Aussi, le conférencier a rappelé qu’Oumar Mariko et l’AEEM n’avaient rien avoir et que, même si des divergences idéologiques sont apparues un certain moment, les rapports sont normaux.

Des recommandations à l’endroit des autorités et engagements pris…

Le bureau de l’AEEM a profité de cette conférence de presse pour lancer un vibrant appel aux plus hautes autorités du pays. Il leur a demandé de faire régner la sécurité dans l’espace scolaire et universitaire, de prendre toutes les dispositions pour que justice soit faite par rapport aux récents événements survenus sur le campus. ‘’Que les coupables soient arrêtés et traduits devant la loi. Que des dispositions soient entreprises pour que de telles choses ne se reproduisent, plus jamais, dans notre pays’’ a demandé le conférencier. Par ailleurs, l’AEEM s’est engagée à retrouver le chemin des classes et amphis. Toutes initiatives susceptibles de compromettre l’année en cours et créer le désordre dans le pays seront évitées. En plus, des pourparlers pour faire régner la quiétude, l’unité et la solidarité au sein du mouvement ont été engagés avec certains étudiants mécontents. Le secrétaire Général, Hamadoun Traoré, serait prêt à n’importe quel sacrifice pour éviter une année blanche et contribuer à la résolution de cette crise.

Une réconciliation entre les membres de l’association pour la stabilité…

Les leaders de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali(AEEM) étaient en conclave le jeudi 10 Mai 2012 dans les locaux du siège de l’AEEM sise à Korofina sud. L’objectif de cette rencontre était de se donner la main pour bannir à jamais les petites querelles claniques qui sévissait eu sein de l’association. En effet, les membres du comité de crise qui se revendiquaient ‘’la destitution’’ de l’AEEM et du secrétaire général Hamadoun Traoré sont revenus à de meilleurs sentiments. Ils ont accepté de dialoguer avec leurs camarades et trouver des solutions pour la résolution des problèmes. Un consensus, quant à la gestion collective de l’association, a été trouvé. Certains membres dudit comité de crise bénéficieront selon les informations des postes de secrétaires généraux dans des facultés et grandes écoles. L’organisation des activités en cours et futures fera l’objet d’une gestion collégiale. Les affrontements entre les deux clans sont apparemment suspendus pour la paix et la bonne marche de l’année académique. Les choses, pour le moment, se déroulent bien. Mais, en réalité, rien n’est encore sûr. ‘’Le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir’’, dit-on. Autant s’attendre à tout avec l’AEEM.

IDRISSA KANTAO & IBRAHIM TAO

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