Rien ne va plus entre les 4 comités syndicaux de la DNGM, le ministère de tutelle pour cause la non-mise en application de deux protocole d’accord signés entre les parties. Face à ce refus du département d’appliquer ces deux accords et surtout de ne pas ouvrir ses portes aux syndicalistes pour s’imprégner de leurs préoccupations, les dits syndicats ont tenu le lundi 15 juin 2015, un sit-in dans la cours de la DNGM, et cela pour 72 heures. Sur place, nous avons rencontré Mamadou Diakité, le coordinateur du District de Bamako et de Koulikoro du syndicat national des mines et des industries. Pour Diakité, depuis juin 2010, son syndicat avait signé un accord avec le gouvernement du Mali. Suite aux évènements de mars 2012, ils ont décidé de sursoir aux revendications à cause de l’instabilité du pays. Ils ont rappelé en 2014, le gouvernement de l’application dudit accord. Face à ce refus, des grèves ont lieu 3 et 4 novembre 2014. C’est alors que le gouvernement a satisfait à leurs doléances de 2010. Il fera savoir qu’après avoir eu satisfaction, d’autres doléances ont été soumises, mais qui n’ont cette fois-ci eu gain de cause. Ils ont alors décrété un préavis de grève, qui a abouti à nous un nouveau protocole d’accord. Donc pour lui, de 2010, à nos jours, le syndicat a signé deux protocoles d’accord avec le gouvernement qui restent non appliqués. Il fera savoir que les revendications de 2014 portent sur les points suivants : l’application des plans sociaux, le paiement des primes de découverte, le refus du ministre de les recevoir mensuellement, et donner les moyens aux ingénieurs pour la recherche.
Par rapport au plan sociaux, il estime que les sociétés minières qui sont au Mali ne font que recruter en longueur de journée et licencie en même temps. Quand ils sont licenciés qu’eux syndicats ne peuvent généralement pas s’opposer à leur licenciement. Un travailleur qui fait dix ans de service n’a souvent que 600. 000 à 700. 000 FCFA comme droits légaux, ce qui les a poussés à réclamer un plan social, qui est une mesure d’accompagnement pour les travailleurs.
Depuis novembre 2014, un accord a été signé pour la mise en place de ce plan, mais qu’aucune mesure n’a été prise à ce jour pour l’application de cet accord par le département. Pour ce qui est de la prime de découverte, M. Diakité a estimé que notre pays occupe la 3e de production d’or en Afrique et que le Mali risque bientôt d’être déclassée à cause de la baisse de la production actuelle, cela depuis plus de 4 ans. Il a confié que la mine de ‘’Wassolo l’Or’’ est même presque aux arrêts, et que le Mali ne dispose que de 8 mines de nos jours. Le syndicat a demandé la découverte afin d’encourager les ingénieurs sur place pour qu’ils fassent de nouvelles découvertes. Pour l’orateur, il ne s’agit pas pour notre gouvernement de signer des accords avec des partenaires sociaux et de les laisser dormir dans les tiroirs, cela doit cesser.
Il a demandé à ce que ces primes de découverte soient payés aux travailleurs conformément à l’accord signé en mars 2014. Il a aussi demandé à ce que l’Etat mette un moyen à la disposition du département pour que les braves ingénieurs qui sont en services puissent continuer avec les recherches, car pour lui, depuis plus de 10 ans au Mali il n’y a plus de recherche dans le domaine minier. Il dit être dans ce secteur il y’a plus de 23 ans, et que les gens ne font que dormir, jouer à la carte aux ordinateurs, venir en retard, et descendre avant l’heure, cela à commencer par le cabinet jusqu’à la DNGM.
Les hommes qui doivent être sur le terrain sont dans les bureaux, il n’y a plus de recherche a-t-il déploré. Diakité s’est dit aussi surpris par l’attitude du ministre de tutelle qui a rompu tout dialogue avec ses partenaires sociaux, en refusant de les recevoir mensuellement, comme il a été convenu lors du dernier sit-in. Toute chose qu’il a qualifiée de mépris du ministre envers les partenaires sociaux.
Il a aussi déploré le fait que les travailleurs du programme de développement des ressources minérales, un service rattaché à la DNGM qui sont pratiquement deux mois sans salaire. Le coordinateur fera savoir que ces travailleurs étaient d’ailleurs à 4 mois sans salaire en novembre 2014, et que ce sont les actions du syndicat qui ont permis qu’ils soient payés. « Nous n’écouterons personne pendant ces 3 jours de sit-in, et nous sommes déterminés cette fois-ci à aller jusqu’au bout et nous verrons la conduite à tenir après les 72 heures », a-t-il conclu.
Il faut rappeler que le coordinateur Mamadou Diakité avait à ses côtés, M. Alphonse Koné, secrétaire général du comité UNTM de la DNGM, et Yaya Djiré secrétaire général du comité CSTM.
Bandiougou Bouaré