Après avoir tué à Gao et choisi de façon peu convenable son camp dans l’affaire de Tabancort, la MINUSMA a considérablement terni son image au Mali. Sans compter l’incompréhension dont elle est victime dans l’exécution de ses missions.
Pour corriger la mauvaise presse dont elle jouit auprès des populations et se donner une nouvelle virginité, la MINUSMA a décidé de changer son fusil d’épaule, en expliquant davantage ses missions au Mali et ses actions sur le terrain, à travers un échange avec la presse, qui constitue un véritable relais.
C’est dans ce cadre que des responsables de la MINUSMA ont échangé avec des Directeurs de publication et de radio, hier, mercredi 17 juin 2015, à la Maison de la Presse. Tour à tour, Mme le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU, chargé des affaires humanitaires, M’Baranga Gasarabwe, le Représentant spécial adjoint en charge de la politique, Arnauld Akodjenou, le Commandant adjoint de la force, Oumar Bikima et l’adjoint de la Composante police de la MINUSMA, Jean-François Voillot, ont expliqué leur mission au Mali.
Il s’agissait des termes de la fameuse Résolution 2164, dont le mandat prend fin le 30 juin prochain. Il sera certainement renouvelé, avec probablement des modifications. Les différents programmes, les opérations sur le terrain, la Réforme du Secteur de la Sécurité, l’unité de protection des civils, l’aide humanitaire, le service anti-mines, l’unité environnement et culture, la division des affaires sociales, la division des droits de l’homme, l’équipe conduite et discipline…, tout a été vulgarisé.
En bref, c’est tout un monde qui vit au Mali, pour concourir à sa stabilité et à sa sécurité. Toutes ces structures travaillent en intelligence avec les autres Agences des Nations Unies, notamment le PNUD et l’UNICEF. Mme Radhia Achouri, Chef du Bureau d’information de la MINUSMA, entend désormais revoir la communication de la Mission, pour être plus proche des populations.
Ce qui a fait dire à Arnauld Akodjenou «il était temps que la MINUSMA communique. Nous allons travailler davantage avec la presse et les populations concernées pour être mieux compris. Nous regrettons les évènements de Gao et nous ne souhaitons plus qu’il ait un autre cas. Avec la nouvelle Résolution, nous allons changer notre méthodologie, pour être, je le répète encore une fois, bien compris».
Chahana Takiou