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Menaka : L’équation reste entière
Publié le jeudi 18 juin 2015  |  Le Prétoire
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© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.




Au moment où nous mettions sous presse, le Gatia n’avait toujours pas accepté de partir de la ville de Ménaka. L’équipe de médiation tente toujours de convaincre le groupe d’auto-défense.

Nord du Mali : le véhicule du maire d’Andéraboucane, Aroudeïni Ag Hammatou, braqué hier par des banditsHier, en début de matinée, la déclaration faite par le porte-parole de la Plateforme des mouvements d’autodéfense sur les antennes de RFI a été sans équivoque. Pas question de bouger de Ménaka au stade actuel des choses, a averti Me Harouna Toureh. «On a rencontré les populations, on a rencontré les notables, des hommes politiques. Ils nous ont tous demandé de rester parce qu’ils estiment que ni la Minusma, ni l’armée malienne, en l’état actuel, ne peuvent apporter la sécurité», a expliqué Me Toureh. Ces propos résonnent d’autant plus comme un grain de sable dans le processus de paix qu’ils éloignent ainsi l’espoir de voir la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) signer l’Accord de paix et de réconciliation ce 20 juin, conformément aux engagements pris dans la capitale algérienne, le 5 juin dernier. Cette déclaration faisait suite à un séjour que le porte-parole de la Plateforme a effectué à Ménaka en compagnie des représentants de la Mission onusienne et de la médiation internationale. Faut-il rappeler que ces derniers tentent depuis quelques jours d’obtenir coûte que coûte le retrait du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés de la ville de Ménaka. Alors que nous sommes à seulement deux jours de la date fixée par la CMA pour la signature de l’Accord de paix. Il est à rappeler que le 5 juin dernier, le gouvernement malien et la CMA ont signé deux documents sous l’égide de l’équipe de médiation, conduite par l’Algérie. Il s’agit en l’occurrence du «Relevé des conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali du 5 juin» et l’«Arrangement sécuritaire». Le dernier fait obligation à la Plateforme, non signataire des deux documents, de se retirer de la ville de Ménaka qu’il a reprise aux combattants de la CMA en fin avril dernier. La sécurité des populations de Ménaka devrait, selon l’Arrangement sécuritaire, incomber aux casques bleus de l’ONU. Toute chose qui semble être contraire à la volonté clairement exprimée par les habitants de Ménaka qui ont pris fait et cause pour le maintien du Gatia dans leur ville. C’est ainsi dire que même avec un éventuel accord du Gatia de se retirer de la ville, l’équation n’aura pas été définitivement résolue, car il faudra convaincre la population. Toutefois, le Gatia, comme une frange de la population, a exprimé, il y a quelques jours, sa volonté de ne pas être un obstacle à la paix.

Bakary SOGODOGO
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