SoumanaSako, président de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas Faso Hèrè), ne cache pas son indignation sur la gestion de la crise au nord du Mali par le gouvernement et la communauté internationale. L’ancien Premier ministre, dans une autopsie sans concession, édifie ses concitoyens sur la situation sécuritaire à Ménaka et le mal fondé de l’accord du 5 juin dernier.
Le bureau politique national de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas Faso-Hèrè), par la voix de son président, SoumanaSako, dénonce à nouveau les documents dits inacceptables signés à Alger le 5 juin 2015, lesquels illustrent éloquemment la position confuse de la Minusma.
Selon l’ancien Premier ministre, les documents signés le 5 juin démontrent la connivence de plus en plus manifeste de la Minusma avec les séparatistes et jihadistes de la CMA, le double langage, le manque de vision stratégique et de fermeté des pouvoirs publics ainsi que leur capitulation face aux manœuvres mettant en danger l’intégrité territoriale du Mali et son caractère républicain, démocratique, laïc et unitaire.
"C’est une violation flagrante des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU définissant les missions de la force onusienne. Outre les nombreuses contradictions et incohérences qui caractérisent les documents, ils sont sous-tendus par une analyse erronée des causes profondes, lointaines ou présentes, violent la Constitution de la République du Mali et constituent une attaque frontale contre la République, l’égalité des citoyens devant la loi, le service public et la sécurité et encouragent l’immixtion des forces coalisées contre le Mali…", assène-t-il.
Selon lui, la Cnas Faso-Hèrè rappelle au peuple malien, aux partenaires extérieurs du Mali le double langage des pouvoirs publics. "Tout en clamant urbi et orbi son attachement au caractère républicain et laïc de l’Etat ainsi qu’au respect de l’intégrité territoriale de notre pays et son rejet de toute formule d’autonomie et de fédéralisme, le gouvernement malien signe des accords de tout acabit, qui contiennent des éléments susceptibles de menacer les principes unitaires du pays. Le gouvernement nous propose en réalité un système confédéral (donc pire que le fédéralisme). La Cnas soutient que la sécurité de Ménaka ne peut et ne doit être assurée que par les forces de défense et de sécurité de la République du Mali, avec l’appui de la Minusma et des forces locales de résistance populaire loyales au Mali…"
Le parti de SoumanaSako indique que toute formule visant à faire évacuer les groupes d’auto-défense populaires et à autoriser le MNLA à camper à 20 km de Ménaka revient en réalité à faire assiéger ladite localité par les groupes rebelles et à remettre en cause la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République du Mali.
BréhimaSogoba