" La bonne gouvernance et la transparence dans le secteur extractif ", tel était le thème de Café Mine ITIE dont le Ministre des Mines, Dr. Boubou Cissé était le premier invité. Un espace d'échanges dont l'enregistrement a eu lieu le vendredi dernier dans la salle de conférence du département en présence des cadres du département, des représentants des sociétés minières, de la société civile et des partenaires techniques.
Projet de recommandations du forum national sur l’orpaillage
Boubou Cissé, le ministre des mines
Le premier enregistrement de Café Mine ITIE s’est déroulé le vendredi 19 juin 2015 dans la salle de conférence du Ministère des Mines avec comme invité, le chef du département, Dr. Boubou Cissé. Principalement animées par notre confrère Ibrahima Diombélé de l’ORTM, ces dernières activités de la campagne de dissémination du Rapport de l’Initiative pour la Transparence de l’Industrie Extractive (ITIE) consistent d’abord à renforcer la connaissance des informations sur l’ITIE mais aussi à faire la lumière sur l’ensemble des activités minières menées par le département et ses partenaires.
En répondant aux questions posées par rapport aux motivations profondes de l’adhésion de notre pays à l’ITIE, le Ministre Dr. Boubou Cissé, dira que cela avait pour but d’éviter la mauvaise gestion des ressources minières que le Mali a adhéré à l’ITIE en 2006. L’ITIE créée en 2002 par le Premier ministre Britannique d’alors, M. Tony Blair.
C’est le contenu du rapport qui donne tous les détails sur le secteur touchant la contribution des industries extractives dans l’économie malienne qui fait l’utilité de la production d’un rapport, en un mot, le rapport de l’ITIE est un outil de transparence, a souligné le Ministre des Mines.
Ainsi, le rapport ITIE-Mali de l’année 2012 nous apprend que le secteur extractif a contribué à plus de 8% du P.I.B du Mali. Avec comme périmètre de réconciliation : 07 entités publiques pour 14 entreprises minières, les versements reçus par le Gouvernement du Mali au titre de la réconciliation en 2012 s’élèvent à : 244 195 117 000 FCFA, contre 225 019 844 000 FCFA pour les déclarations des paiements des entreprises minières. Ainsi, on y révèle aussi un écart de réconciliation de plus de 19 175 273 000FCFA.
La représentante des partenaires techniques, Mme Eva Mayer de la GIZ a aussi mis l’accent sur l’importance des industries extractives dans l’économie nationale d’où l’accompagnement renouvelé des partenaires auprès de notre pays, le Mali. La société civile et les sociétés minières ont fait un commentaire de ce 7ème rapport ITIE 2012 avant de se pencher sur son importance dans le domaine des mines.
En répondant à la question d’un siting d’un syndicat minier, le Ministre des Mines, Dr. Boubou Cissé a été clair : » J’ai décidé d’interrompre le contact direct avec le syndicat mais désormais il doit passer par la voie hiérarchique pour faire remonter le dossier. Sinon, ce n’est pas un désintérêt pour leur combat « .
Du reste, une campagne de dissémination de ce Rapport ITIE 2012 a débuté début juin à Bamako. Conduite par le Comité de Pilotage, la dissémination a concerné l’intérieur du pays et les des zones d’exploitation minière au Mali. Exigence de la norme ITIE, le Rapport ITIE est basé sur la réconciliation des versements perçus par le Gouvernement et les déclarations des paiements faites par les entreprises minières.
L’ITIE 2012 vient confirmer la contribution importante de l’industrie extractive à l’économie nationale. Cela se manifeste à travers une contribution fiscale. Le Rapport ITIE précise que l’industrie extractive malienne a apporté 248 milliards de FCFA à l’Etat en 2012. C’est-à-dire plus de 30% des recettes fiscales totales et quasiment 25 à 26% des recettes totale de l’Etat. C’est une contribution importante à notre économie parce que cela représente pratiquement 70% de nos recettes à l’exportation, à peu près 7% de notre richesse nationale et c’est le second message important.
Aussi, l’écart entre les payements déclarés par les sociétés miniers et les sommes perçues par l’Etat a encore régressé. Cela fait 5 ou 6 ans que cet écart régresse.
Youssouf SANGARÉ