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Mali : Promesses électorales : Ce que IBK disait à propos du nord
Publié le lundi 22 juin 2015  |  L’aube
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako




Notre souveraineté dépendra de notre capacité à apporter une solution définitive aux problèmes du Nord, à anticiper nos besoins futurs nécessaires à notre souveraineté, mais également à prévenir d’éventuelles nouvelles sources d’instabilité pouvant venir d’ailleurs… ». Ce sont là quelques passages du programme du candidat Ibrahim Boubacar Keita. Ensuite, celui-ci avait promis aux Maliens, entre autres, «d’apporter une solution définitive aux problèmes du nord ; mettre en place une stratégie et un plan opérationnel de la gestion militaire du Mali, après le départ de la MINUSMA… ».
Aussi, IBK promettait de mettre les « bases d’une justice transitionnelle post-conflit (le droit à la justice, le droit à la vérité, le droit à la réparation, la garantie à la non récurrence).

Passons sous silence tous les autres points à propos du Nord (où la souveraineté est loin d’être assurée avec l’occupation des villes par les rebelles). Mais dans son programme, le candidat insistait sur une préoccupation des Maliens, à savoir le châtiment pour tous les auteurs de crimes dans le septentrion. A ce sujet, le candidat avait déclaré sa volonté de « mettre les bases d’une justice ». Deux ans après, le constat est là. Non seulement IBK a failli à ses promesses, il vient d’ordonner l’annulation pure et simple de toutes les poursuites engagées contre les responsables de la rébellion.

Sacré programme qui a pour nom…Le Mali D’Abord.

Ménaka

Gatia quitte enfin !

Le vendredi dernier, les combattants du mouvement Gatia, ont quitté la ville de Ménaka. Le retrait des combattants avait commencé dans la nuit du jeudi à vendredi, indique une source locale.

Désormais, Gatia a positionné ses forces à une trentaine de Kilomètres de la ville, précise t-on. Ce retrait n’avait pas été accepté par les combattants, malgré les démarches qui se sont multipliées ces derniers jours, entre Bamako et Ménaka. Finalement, la pression était insoutenable sur les combattants qui ont accepté de quitter la ville.

Ce retrait du Gatia est une exigence de la CMA transmise à la MINUSMA. Cette dernière, dès l’occupation de Ménaka, n’a cessé de faire des pressions sur les autorités maliennes.

En définitive, la MINUSMA a obtenu gain de cause en faisant signer par les parties, via la médiation algérienne, un document intitulé « arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités sur le terrain ».

C’est conformément à ce document que Gatia a retiré ses troupes de la ville de Ménaka. Du jamais vu ! Dans aucun pays, où l’ONU est présente, comme le Congo ou encore tout près la Cote d’ivoire, elle n’a jamais obligée un gouvernement à céder aux caprices et/ou aux exigences de terroristes, à céder une partie de son territoire…

Mais, ici, au Mali, les autorités semblent avoir d’autres soucis que celle de sauvegarder la souveraineté du pays. Aussi, pourquoi la MINUSMA n’exige-t-elle pas de la CMA le retrait de ses combattants de Ber ? Pourtant, cette localité, située à 45 Km de Tombouctou) a été conquise par la CMA au nez et à la barbe de la MINUSMA. Vous avez dit deux poids, deux mesures ?

Accord de paix

Et Iyad Ag Ghaly ?

Iyad Ag Ghaly est-il dans le processus de paix ? A-t-il donné son quitus à l’accord de paix signé entre le gouvernement malien et les rebelles de Kidal ?

Pour l’instant, l’heure est aux interrogations concernant Iyad Ag Ghaly qui est, en réalité, le mentor des rebelles (MNLA-HCUA) de Kidal. Aussi, Iyad est le maître incontesté de Kidal.

Malgré le mandat d’arrêt lancé contre lui et malgré le fait que son organisation Ansar Dine soit sur la liste des organisations terroristes, établie par les Américains, Iyad pavane depuis des mois à Kidal. Et tout semble indiqué qu’il bénéficie de soutiens occultes…

Macina (Mopti)

Les djihadistes terrorisent…

Incroyable mai vrai ! Dans toute la zone de Macina (Mopti), la psychose règne. En effet, de nombreux groupes djihadistes ont envahi cette localité, qu’ils contrôlent pratiquement. A motos et/ou à pied, ils se déplacent fréquemment dans toute la zone afin de véhiculer des messages aux populations. Celles-ci sont appelées à adhérer à des sectes et à faire de la désobéissance civile. Les djihadistes dans leur « campagne » ciblent principalement certaines notabilités et des responsables locaux. Ils sont soumis à des menaces pour qu’ils cessent toute collaboration avec l’administration. Le drame ? C’est l’absence de l’Etat. Aucune force ne serait présente dans cette zone qui est devenue un sanctuaire pour les djihadistes.

Signature de l’accord

La meute débarque à Bamako

En vue de prendre part à la cérémonie (folklore ?) de signature de l’accord de paix, la coalition (MNLA-HCUA) de Kidal a fait appel à sa bande. A croire des informations, ce sont près de 500 personnes qui ont rallié Bamako. Parmi eux, il y a des bandits (repentis ?) des narcotrafiquants (reconvertis ?) et des djihadistes (endurcis).

A Bamako, eux tous, ont eu droit aux honneurs et à tous les honneurs. Le ridicule a cessé de tuer au pays de Modibo Keïta…
Source: L’Aube
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