La signature, samedi dernier à Bamako, par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali a été fortement saluée par toutes les parties, rendant un vibrant hommage à l'Algérie qui a mené, avec brio, la médiation internationale des négociations intermaliennes.
Le ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramatane Lamamra, qui a conduit les négociations, a affirmé qu'il s'agit d'un «jour historique et d'un nouveau tournant dans l'histoire du Mali», saluant «un nouveau départ, une nouvelle opportunité et une nouvelle destinée pour cette grande nation malienne».
M. Lamamra a indiqué que la médiation internationale, après la signature de l'Accord, se transformera en comité de suivi et sera présidé par l'Algérie avec, pour siège, Bamako. «L'Algérie, qui a accompli sa mission à la tête de la médiation internationale, ne ménagera aucun effort pour qu'à la tête du Comité de suivi nous puissions travailler ensemble avec foi, avec engagement et avec la conviction que l'œuvre à laquelle nous sommes appelés, sera une œuvre civilisationnelle qui grandit», a-t-il dit. «Nous nous attacherons à cette œuvre pour transcrire dans les faits les promesses de cette unité, de cette réconciliation dans la dignité et les valeurs que partagent tous les Maliens», a-t-il affirmé. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a affirmé que la signature de l'Accord est le fruit d'un long processus mené avec brio par la médiation internationale dirigée par l'Algérie. Il a salué l'engagement personnel du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour son «soutien indéfectible» au Mali, exprimant la satisfaction de son pays pour les étapes franchies pour rapprocher les parties maliennes. Pour lui, la signature, par la CMA, de l'Accord achève une étape, mais ouvre une autre, «difficile, mais encadrée par l'Accord, issu du processus d'Alger». De son côté, le représentant de la CMA, Mamadou Djeri Maïga, a déclaré qu'«une paix ne se gagne jamais sur la base d'une simple signature», affirmant que la coordination «s'engage à s'appliquer pour l'instauration d'une paix durable et définitive au Mali». Mettant en exergue les efforts considérables de l'Algérie dans l'aboutissement de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, il a exprimé ses remerciements au Président Bouteflika pour son engagement à soutenir l'ensemble du peuple malien. Le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a, pour sa part, qualifié d'«historique» la signature de l'Accord par la CMA, qui marque «la réconciliation entre les frères maliens». «Cet accord est le fruit d'un effort collectif», mené par l'Algérie en tant que chef de file de la médiation internationale, a-t-il dit, saluant le Président Bouteflika pour son soutien «inestimable» au processus de paix et de réconciliation au Mali et son attachement «indéfectible» à l'unité et à l'intégrité territoriale du Mali.
Juste après les différentes interventions, le représentant de la CMA, Sidi Ibrahim Ould Sidatti, a ajouté sa signature à celles déjà figurant sur l'accord, à savoir les signatures des représentants de la Plateforme ainsi que de la partie gouvernementale, lors de cette cérémonie marquée par de nombreuses expressions de fraternité entre les représentants des groupes politico-militaires maliens. Intervenant après la cérémonie de signature, le chef de la Mission de l'ONU (Minusma), Mongi Hamdi, a affirmé que la communauté internationale «sera toujours aux côtés des Maliens, mais ne peut faire la paix à votre place». L'Accord avait été signé le 15 mai dernier par le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali et par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie. La CMA, qui avait paraphé l'Accord, négocié depuis des mois à Alger, la veille de sa signature le 15 mai à Bamako, exigeait pour le signer des discussions supplémentaires. Mais, le 5 juin dernier, la CMA s'est engagée, à Alger, à signer l'Accord le 20 juin à Bamako, après avoir signé avec le gouvernement un relevé de conclusions des négociations autour de l’application de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et un document contenant des arrangements sécuritaires au Nord du Mali. Les groupes armés dits de la Plateforme ont décidé, jeudi dernier, de se retirer de la localité de Ménaka, dans la région de Gao, conformément à l'arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités, signé le 5 juin 2015 à Alger, selon un communiqué de l'ONU, rendu public vendredi dernier. En janvier 2014, le Président malien Keita avait demandé au Président Bouteflika l'aide de l'Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne à la suite duquel a été crée le Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord Mali. L'Algérie a engagé de suite plusieurs rounds de pourparlers exploratoires pour rapprocher les vues des mouvements du nord Mali, une étape particulièrement importante pour réunir les conditions de succès du dialogue intermalien inclusif envisagé.
Tournant décisif pour l'amorce d'une paix durable et définitive
Après plus de trois années de turbulence et d'instabilité, une fenêtre d'espoir vient de s'ouvrir au Mali avec la signature de l'Accord de paix et de la réconciliation au Mali, issu du processus de paix d'Alger, par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Cet heureux épilogue d'une crise complexe a été rendu possible, pour sceller la paix, la réconciliation et la fraternité entre tous les Maliens qui se sont entredéchirés, grâce à l'abnégation d'une médiation internationale, dont l'Algérie est le chef de file, et la bonne volonté de toutes les parties maliennes, lassées par des crises à répétition. Le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a qualifié d'«historique» la signature de l'Accord par la CMA, qui marque «la réconciliation entre les frères maliens». Le ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, qui a conduit les négociations, a affirmé, quant à lui, qu'il s'agissait d'un «jour historique et d'un nouveau tournant dans l'histoire du Mali», saluant «un nouveau départ, une nouvelle opportunité et une nouvelle destinée pour cette grande nation malienne». De son côté, le représentant de la CMA, Mamadou Djeri Maïga, a déclaré qu'«une paix ne se gagne jamais sur la base d'une simple signature», affirmant que la coordination «s'engage à s'appliquer pour l'instauration d'une paix durable et définitive au Mali». En effet, ce pays en proie à l’instabilité depuis plus de trois ans, va pouvoir tourner une des pages des plus sombres de son histoire en réconciliant tous ses enfants, avec un objectif commun : la refondation des fondements du pays pour retrouver la place qui lui sied dans le concert des nations. Pour faire face à cette terrible crise, qui menaçait les fondements même de son État, le Président malien avait demandé, en janvier 2014, au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'aide de l'Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne. L'Algérie avait engagé, à cet effet, des rounds de pourparlers exploratoires pour rapprocher les positions des mouvements du nord Mali, des étapes particulièrement importantes pour réunir les conditions de succès du dialogue intermalien inclusif envisagé. Le leadership et la conduite magistrale du dossier par l'Algérie, tout au long de négociations laborieuses, a été mis en exergue et salué par le gouvernement malien, les groupes politico-militaires du Nord Mali, des pays voisins ainsi des puissances occidentales, qui suivaient de très près la crise malienne.
Confiance sans cesse renouvelée à l’Algérie
Engagement sans faille, «la précieuse» contribution algérienne, gestion «fabuleuse» et avec «beaucoup d’intelligence», étaient les maîtres-mots qui revenaient dans les déclarations des parties maliennes ainsi que de toutes les parties prenantes à ce dialogue pour qualifier l'apport de l'Algérie pour résoudre la crise au Mali. Signe de cette confiance, sans cesse renouvelée, le Comité international de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, a été installé, samedi dernier à Bamako, et sera présidé par l'Algérie. «Cet accord est le fruit d'un effort collectif», mené par l'Algérie en tant que chef de file de la médiation internationale, a martelé le Président malien, saluant le Président Bouteflika pour son soutien «inestimable» au processus de paix et de réconciliation au Mali et son attachement «indéfectible» à l'unité et à l'intégrité territoriale du Mali. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a affirmé, pour sa part, que la cérémonie de signature de l'accord était le fruit d'un long processus mené avec brio par la médiation internationale dirigée par l'Algérie. Il a salué l'engagement personnel du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour son «soutien indéfectible» au Mali, exprimant la satisfaction de son pays pour les étapes franchies pour rapprocher les parties maliennes.
Le SG de l’ONU « exhorte les parties à appliquer intégralement les dispositions du cessez-le-feu »
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est félicité de la signature, samedi dernier à Bamako, de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Dans une déclaration diffusée sur le site officiel de l'ONU, M. Ban a salué les parties maliennes et l'équipe de médiation internationale dirigée par l'Algérie pour leurs efforts qui ont mené au parachèvement du processus de signature.
Le chef de l'ONU a considéré que la signature par toutes les parties ouvrait désormais la voie à la mise en œuvre intégrale de l'Accord de paix selon le calendrier établi. «La paix au Mali demeure la responsabilité du Mali et des Maliens», a souligné le secrétaire général, exhortant «toutes les parties à continuer à œuvrer de bonne foi afin de progresser dans cette direction et à appliquer intégralement les dispositions du cessez-le-feu».
Le secrétaire général a réitéré la disponibilité des Nations unies pour soutenir les parties dans la mise en œuvre de l'Accord, en étroite collaboration avec le gouvernement et les membres de l'équipe de médiation internationale.
Il a encouragé tous les partenaires du Mali à soutenir les efforts visant à établir une paix juste et durable au Mali, y compris en appuyant la mise en œuvre de l'accord.
L’UA se félicite de la signature par la CMA de l’Accord de paix et de réconciliation
La présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est félicitée de la signature par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, réitérant l’appréciation de l’Union pour l’Algérie. La présidente de la Commission de l’UA s’est réjouie, samedi soir à Addis-Abeba, de la signature par la CMA à Bamako, de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, «ouvrant ainsi la voie à la mise en œuvre consensuelle des dispositions qui y sont contenues». Cette signature est la concrétisation de l’engagement solennel pris par la CMA dans le «relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation» qu’elle a conclu avec le gouvernement malien à Alger, le 5 juin 2015, a-t-elle souligné.
La présidente de la Commission félicite les dirigeants de la CMA pour avoir fait le choix de la paix et de la réconciliation, en se joignant à l’Accord, qui constitue, a-t-elle précisé, un «compromis équilibré prenant en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties, dans le respect de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que du caractère laïc et de la forme républicaine de l’État». Elle réitère son appréciation au Président malien, Ibrahim Boubacar Keita, et à son gouvernement pour avoir su garder ouverte la porte du dialogue et pris des décisions courageuses afin d’arriver aux résultats d’aujourd’hui. Mme Zuma remémore avec gratitude le rôle de l’Algérie, chef de file de la médiation internationale, pour les efforts qu’elle ne cesse de déployer pour la paix et la stabilité au Mali et dans la région du Sahel, et les sacrifices consentis dans ce cadre. Un message similaire a été envoyé aux mouvements de la Plateforme d’Alger qui ont posé des actes positifs de nature à faciliter cette étape du processus de paix, notamment l’engagement de se retirer de la ville de Ménaka.
La présidente de la Commission souligne la nécessité pour les parties maliennes de persévérer dans leurs efforts pour parvenir durablement à la paix et à la réconciliation, estimant que la première garantie de l’aboutissement de cet accord réside dans «la sincérité des parties, leur bonne foi et leur engagement à assumer les décisions convenues et à les traduire dans les faits».
La présidente de la Commission exprime à nouveau l’engagement de l’UA à «suivre et à accompagner» le processus de mise en œuvre de l’Accord, appelant les États membres de l’UA et l’ensemble de la communauté internationale à «mobiliser le soutien politique, financier et technique nécessaire pour son application effective».
Il convient de rappeler que l’Accord pour la paix et la réconciliation avait été signé, le 15 mai 2015 à Bamako, par le gouvernement malien, les Mouvements de la Plateforme d’Alger et des composantes de la CMA, ainsi que par les membres de la médiation conduite par l’Algérie, y compris l’UA.
« Une nouvelle étape importante » selon l’UE
L'Union européenne (UE) a salué la signature, samedi dernier à Bamako, de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). La signature samedi par toutes les parties de l’Accord de paix pour le Mali «est une nouvelle étape importante du long processus visant à rétablir la confiance mutuelle. Cet Accord va contribuer à la restauration de la stabilité et de la sécurité, à l’amélioration des conditions de vie pour la population et ouvrira la voie à la réconciliation nationale», rapporte une déclaration du chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini et du commissaire de l'UE pour la Coopération internationale et le Développement, Neven Mimica. «Les efforts remarquables des parties signataires pendant les négociations ont permis ce succès, dans l’intérêt du Mali et de la Région», poursuit la déclaration. L’UE, indique la déclaration, a travaillé aux côtés de l’Algérie, qui a conduit la médiation, l’Union africaine, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les Nations unies, l’Organisation de la conférence islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Tchad afin de parvenir à la conclusion de cet Accord de paix», a-t-elle précisé. Pour l'UE, toutes les parties «doivent maintenant remplir leurs obligations, et en priorité respecter le cessez-le-feu, encore fragile, que tous les groupes armés se sont eux-mêmes engagés à respecter». «Il est tout aussi important que le gouvernement du Mali joue un rôle moteur dans le processus de réconciliation. La réussite de la mise en œuvre de l’Accord dépendra également des réformes qui seront menées dans les secteurs de la décentralisation, de la justice et de l’enseignement, ainsi que de la lutte contre la corruption et l’impunité», a-t-elle souligné. L’Accord de paix contient également des engagements pour les membres de la médiation, y compris pour l’UE, et prévoit l’implication des membres du Conseil de sécurité des Nations unies au sein du Comité de suivi de l’Accord, selon la même source. La MINUSMA, sur base du renouvellement de son mandat, aura un rôle spécifique et de chef de file dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et bénéficiera de tout notre appui. L’UE s'est dite prête à participer activement, en particulier dans le domaine du développement, ainsi que celui de la réforme du secteur de sécurité en mettant à contribution les missions PSDC déjà opérationnelles au Mali. À souligner que l’UE et le gouvernement du Mali sont convenus de domaines d’intervention prioritaires pour les six prochaines années : consolidation de la paix et réforme de l’état, sécurité alimentaire et développement rural, éducation et infrastructures qui s’inscrivent pleinement dans l’Accord de paix. L’UE reste prête à mobiliser tous les instruments à sa disposition afin de contribuer au renforcement de la paix et la stabilité pour la population du pays.» À noter que l’UE a mobilisé 615 millions d'euros pour le Plan indicatif national pour le Mali sur la période 2014-2020. La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) a signé, samedi dernier à Bamako, l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger.
Laurent Fabius : « Je félicite à nouveau la médiation algérienne »
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a salué l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé samedi dernier, par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et «félicité» la médiation algérienne dans le processus. «Je salue l'engagement de toutes les parties maliennes en faveur de la réconciliation et de la reconstruction du pays. Je félicite à nouveau la médiation algérienne», a déclaré M. Fabius dans une déclaration sur le site officiel du ministère des Affaires étrangères. «Nous continuons à œuvrer avec la communauté internationale pour accompagner la mise en œuvre de important accord», a-t-il ajouté. La CMA a signé, samedi à Bamako, l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. L'Accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé le 15 mai dernier par le gouvernement malien, les groupes armés dits de la Plateforme et par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie. Un relevé de conclusions des négociations autour de l'application de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et un document contenant des arrangements sécuritaires au nord du pays ont été signés le 5 juin à Alger par les parties prenantes au dialogue malien. Il est à souligner que les mouvements politico-militaires du nord du Mali ont décidé, jeudi dernier, de se retirer de la localité de Ménaka, dans la région de Gao, conformément à l'arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités, signé à Alger.
Le ministre français de la Défense ajourd’hui à Bamako
Le Driant salue la médiation algérienne pour le règlement de la crise malienne
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a salué hier le rôle de la médiation algérienne dans le processus de paix malien, soulignant que la France va aider à la mise en œuvre de l'accord de paix signé la veille à Bamako par le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). "Il y a eu un long travail de fait sous la médiation algérienne qu'il faut saluer ici", a ajouté M. Le Drian. "L'accord qui a été signé hier ( samedi) c'est un accord historique (...) Il fallait signer la paix", a souligné le ministre sur la radio Europe 1. Par ailleurs le ministre français de la Défense, se rendra aujourd’hui au Mali pour soutenir l'accord de paix signé samedi à Bamako, a-t-on annoncé dans son entourage. "Il y va pour marquer la présence et le soutien de la France à cet accord, indispensable au retour de la paix et du développement au Mali", a-t-on souligné de même source.
Chronologie des étapes-phares du dialogue intermalien
Le dialogue intermalien inclusif, mené dans le cadre d’une médiation internationale, dont l’Algérie est le chef de file, a été couronné, samedi dernier à Bamako, par la signature par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) de l'Accord de paix et de réconciliation, issu du processus d'Alger. Voici une chronologie de ses étapes :
Janvier 2014 : le Président malien, Ibrahim Boubacar Keita, demande au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'aide de l'Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne. Création du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord Mali. L'Algérie engage un premier round de pourparlers exploratoires pour rapprocher les vues des mouvements du nord Mali, une étape particulièrement importante pour réunir les conditions de succès du dialogue intermalien inclusif envisagé.
Le 5 juin 2014 : Alger accueille les mouvements du nord du Mali pour des consultations exploratoires élargies, dans le cadre des efforts de la communauté internationale et des pays voisins du Mali visant la recherche d'une solution définitive au problème du nord du Mali.
Le 9 juin 2014 : le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut-Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) signent à Alger «la Déclaration d'Alger», à travers laquelle ils ont réaffirmé leur volonté d'œuvrer à la «consolidation de la dynamique d'apaisement en cours» et de s'engager dans le dialogue intermalien «inclusif».
Le 12 juin 2014 : le gouvernement malien affirme avoir pris acte de la signature à Alger de la déclaration conjointe par trois mouvements armés du nord du Mali, tout en remerciant le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour les efforts de facilitation de l'Algérie.
Le 14 juin 2014 : le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) signent à Alger une plateforme dans laquelle ils ont réaffirmé «le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali».
Le 27 juin 2014 : le Conseil de sécurité des Nations unies a salué, dans sa résolution 2164 sur la situation au Mali, les efforts de l'Algérie
Le 6 juillet 2014 : l'Algérie joue un rôle «éminent, tous les jours», pour apporter des réponses «satisfaisantes» à la question malienne, estime à Alger, le haut représentant du Président de la République du Mali pour le dialogue inclusif intermalien, Modibo Keita.
Le 16 juillet 2014 : la réunion de haut niveau de soutien au dialogue intermalien pour le règlement de la crise dans le nord de la République du Mali se tient à Alger avec la participation de l'Algérie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad, de la Mauritanie, de l’UA, Cedeao, ONU, UE et de l’OCI.
Le 16 juillet 2014 : les pays voisins du Mali (Mauritanie, Tchad, Burkina Faso et Niger) appellent à Alger le gouvernement et les mouvements armés du nord du Mali à saisir l'occasion «providentielle» du lancement de la phase initiale du dialogue intermalien inclusif pour le règlement pacifique et politique de la crise dans ce pays.
Le 24 juillet 2014 : signature par les participants au dialogue intermalien d'une feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et d'un document relatif à la cessation des hostilités.
Le 1er septembre 2014 : la deuxième phase du dialogue intermalien commence à Alger dans la perspective d'aboutir à une solution globale et négociée au problème des régions nord du Mali.
Le 27 septembre 2014 : l'Organisation des Nations unies (ONU) convoque à New York, en marge du débat général de l'Assemblée générale, une réunion de haut niveau sur le processus politique au Mali à laquelle ont pris part le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, les ministres et hauts responsables membres de l'équipe de médiation menée par l'Algérie et le Conseil de sécurité de l'ONU.
Le 18 octobre 2014 : une réunion préparatoire pour le 3e round du dialogue inclusif intermalien s'ouvre à Alger, en présence de l'ensemble des parties maliennes concernées. Le 19 octobre 2014 : Le 3e round du dialogue intermalien inclusif débute à Alger, en présence des représentants du gouvernement malien et des groupes armés du nord du Mali, ainsi que toutes les parties concernées.
Le 21 octobre 2014 : reprise du dialogue intermalien inclusif à Alger, à la faveur de l'ouverture des travaux du 3e round (Alger III) des pourparlers entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l'Algérie, chef de file de la médiation.
Le 23 octobre 2014 : 4e round des négociations : le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali acceptent «comme une base solide» un document de négociation comportant des éléments d'un accord de paix soumis par la médiation.
Le 20 novembre 2014 : poursuite du 4e round du dialogue intermalien inclusif, à huis clos, entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l'Algérie.
Le 22 janvier 2015 : une réunion de concertation regroupant les représentants de l'équipe de la médiation, des mouvements du nord du Mali, du gouvernement malien et de la mission multidimensionnelle intégrée de l'ONU pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) s'est tenue à Alger.
Le 7 février 2015 : le ministre des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, préside, au nom de l'Algérie en tant que chef de file, une réunion d'évaluation de l'équipe de médiation du dialogue intermalien.
Le 11 février 2015 : une réunion entre le gouvernement malien et l'équipe de médiation internationale du dialogue intermalien se tient à Alger, sous la présidence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et le Premier ministre malien, Modibo Keita.
Le 16 février 2015 : le 5e round du dialogue intermalien inclusif débute à Alger entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l'Algérie.
Le 19 février 2015 : une déclaration des parties au Processus de paix d’Alger a été signée jeudi à Alger par les différentes parties maliennes, sous l'égide d'une médiation internationale, dont l'Algérie est chef de fil.
Le 1er mars 2015 : paraphe d'un Accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, présidée par l'Algérie, en tant que chef de file, par le représentant du gouvernement malien et les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger (le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR)).
Le 3 mai 2015 : Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a réitéré son plein appui à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger, réaffirmant son attachement à l’unité, à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de du Mali.
Le 14 mai 2015 : la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) paraphe l’Accord de paix et de réconciliation à Alger.
Le 15 mai 2015 : signature officielle à Bamako de l’Accord de paix et de réconciliation par le gouvernent malien et les mouvements politico-militaires du nord Mali. La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) ne signe pas l'accord.
Le 5 juin 2015 : un relevé des conclusions des négociations autour de l’application de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et un document contenant des arrangements sécuritaires dans le nord du Mali ont été signés à Alger par les parties prenantes au dialogue malien mené par la médiation internationale élargie, dont l'Algérie est chef de fil. La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) prend un engagement «solennel» de procéder à la signature de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali le 20 juin à Bamako.
Le 20 juin 2015 : la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) signe à Bamako l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. Installation du Comité international de suivi et d'évaluation de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, présidé par l'Algérie, et dont le siège sera basé à Bamako.