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A la Une: une paix bien fragile
Publié le mardi 23 juin 2015  |  RFI
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako




« Si une bataille, celle de la signature de l’accord de paix au Nord Mali, a été gagnée, le combat, lui, est loin d’être terminé », pointe le quotidien burkinabé Aujourd’hui. Il est vrai que la sécurisation de la région est loin d’être acquise. Et c’est là que prend tout le sens de la visite hier au Mali du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. « Il reste à gérer l’après-guerre, et à faire cesser celle résiduelle, qui persistera, peu ou prou, malgré cet accord, pointe encore Aujourd’hui. Le ministre français de la Défense semble l’avoir compris. D’où son soutien à la Mission des Nations unies au Mali, la MINUSMA, et son assurance renouvelée de l’appui de la France à la lutte anti-terroriste, notamment à travers la Force Barkhane. »

« La France a l’ambition légitime, relève également le site d’information Guinée Conakry Infos, d’entrainer avec elle l’Union européenne et une bonne partie de la communauté internationale, pour conduire à bon port le protocole d’accord, afin qu’il favorise le développement des zones du Nord jusque-là oubliées par les politiques et autres gouvernants. Mais, insiste le site guinéen, la question sécuritaire devra être surveillée de près, avec les soldats de l’ONU et les Français de Barkhane, pour qu’aucune velléité contestataire, venant même de rebelles isolés et désespérés par la tournure des événements, ne viennent troubler le cours des choses. La France, qui s’est battue aux côtés des Maliens et des troupes africaines, aux moments les plus durs de la rébellion du Nord, n’acceptera pas qu’un autre vienne lui voler ce qui est aussi “sa victoire”. Elle devra faire partie des moissonneurs, le moment venu. Et ce ne sera que juste retour… »

Nouvelle scission ?

Justement, la rébellion touarègue, qui a signé l’accord par le biais de la CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad, est-elle vraiment unie ? On connait ses dissensions passées et apparemment ça continue. Le quotidien algérien Liberté s’interroge : assiste-t-on aux « prémices d’une nouvelle rébellion ? » En effet, écrit-il, « la signature par la CMA de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali a été rejetée par la branche européenne du MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad. À l’origine de la rébellion touarègue en 2012, avec Ansar Eddine, le MNLA est accusé de trahison par ses pairs installés en Europe, principalement en France. Ce qui ouvre la voie, estime Liberté, à une inévitable scission au sein de ce mouvement, pouvant toucher toutes les autres factions de la CMA et mettre en péril la mise en œuvre, sur le terrain, de l’accord de paix. […] Dirigée par Moussa Ag Assarid, la branche européenne du MNLA accuse ouvertement la médiation internationale d’avoir exercé des pressions sur la CMA, afin de l’amener à signer l’Accord. Même s’ils affirment encourager le dialogue politique, les dirigeants du MNLA-Europe signifient leur intention de faire aboutir le projet que le MNLA s’était donné au début de sa rébellion en 2012, pointe encore le quotidien algérien : à savoir, l’indépendance de l’Azawad. Aujourd’hui que le processus de paix a amorcé une phase cruciale, qu’est la mise en œuvre sur le terrain de ce qui a été convenu entre la médiation internationale, le gouvernement malien, les mouvements de la Plateforme d’Alger et la CMA, le rejet par le MNLA-Europe de l’Accord de paix, conclut donc Liberté, risque de conduire à la naissance d’une nouvelle rébellion. »

D’autres mesures…

A la Une également, le lancement par l’Union européenne de l’opération Navfor pour mieux lutter contre l’immigration clandestine. Plus de moyens, plus de bateaux, plus de surveillance des côtes d’où proviennent les bateaux des passeurs… Mais, estime Le Pays au Burkina, « la solution militaire seule ne suffit pas : il faudra d’autres mesures pour venir à bout du phénomène de l’immigration clandestine ou du moins, pour le réduire à sa plus simple expression. Les jeunes des pays sous-développés ou en guerre, surtout des pays africains, n’ont pas peur de prendre des risques énormes pour aller de l’autre côté de la Méditerranée. Ni le désert qu’il faut très souvent traverser, pour ceux venant de l’Afrique subsaharienne, ni la mer qu’il faut affronter en fin de parcours, ne suffisent à les dissuader ; les causes du départ de ces hommes et de ces femmes de leurs terres d’origine, étant nombreuses et douloureuses. Cette solution n’est donc pas suffisante, mais, reconnait Le Pays, l’Europe a au moins le mérite de tenter quelque chose, […] contrairement aux Etats africains qui ne manifestent que très peu d’intérêt par à ce phénomène. »
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