Après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, il urge d’organiser une consultation populaire pour sa mise en œuvre qui devra ouvrira la voie pour un Mali nouveau.
Depuis samedi dernier, le Mali est entré dans une nouvelle ère de son existence. En effet, les Maliens ont scellé pour de bon l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Toutes les parties belligérantes ont signé définitivement le document.
Ce qui importe pour le moment c’est la phase de mise en œuvre de l’accord qui nécessite une consultation populaire ou un référendum. En effet, l’actuelle Constitution du Mali ne prévoit pas dans ses dispositions une telle réorganisation territoriale. Alors que la mise en œuvre de l’accord définitivement scellé samedi dernier nécessite un chamboulement dans la Loi fondamentale.
L’accord pour la paix et la réconciliation prévoit dans ses dispositions l’organisation d’élections régionales pour la mise en place des organes au niveau régional. Pour l’application de ces dispositions, il urge de procéder à une modification de la Constitution du 25 février 1992 afin de l’adapter aux besoins nouveaux du pays.
Ce que l’on peut dire, c’est que les autorités actuelles du Mali ont gagné le pari de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, il reste bien entendu aux différentes parties signataires de l’accord de respecter leurs engagements.
Comme pour dire aussi que la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation n’incombe pas seulement aux parties signataires, mais nécessite l’implication de tous les Maliens. En tout cas cette signature est un ouf de soulagement pour les populations du Nord qui ont longtemps souffert le martyre.
Ben Dao