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Deux intermédiaires de Michel Tomi en Afrique en garde à vue
Publié le mardi 23 juin 2015  |  AFP
Michel
© Autre presse par DR
Michel Tomi quitte les locaux de la brigade financière de la police judiciaire d’Ajaccio




Paris- Deux intermédiaires de Michel Tomi ont été placés lundi en garde à vue dans l’enquête pour corruption visant l’homme d’affaires et portant notamment sur ses liens avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Le premier, directeur d’Afrijet, la société de locations d’avions au Gabon appartenant à Michel Tomi, est entendu depuis lundi dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Nanterre.
Le second, également résident gabonais, a aussi été placé en garde à vue lundi. Il s’agit du directeur financier de Kabi, qui contrôle Afrijet.
Les policiers cherchent à savoir dans quelle mesure il a participé à l’achat du Boeing présidentiel malien, une transaction estimée à 20 milliards de francs CFA (environ 30,5 millions d’euros).
Cette acquisition a été épinglée par le Bureau vérificateur général (BVG), autorité malienne indépendante, qui a dénoncé des pratiques de surfacturation, de détournement de fonds publics, de fraude, de trafic d’influence et de favoritisme.
Dans cette affaire, l’ancien ministre malien de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga avait été placé en garde à vue en France puis remis en liberté en octobre 2014. Il avait également été entendu dans le cadre de l’achat de l’avion présidentiel malien.
Soumeylou Boubèye Maïga est considéré comme un proche du président malien qui l’avait nommé ministre de la Défense en septembre 2013. Il a démissionné en mai 2014, après une lourde défaite de l’armée face aux rebelles touareg.
Figure du jeu en Afrique où il dispose de solides relais, Michel Tomi a été mis en examen en juin 2014, notamment pour corruption d’agent public étranger, faux et usage de faux, abus de confiance, recel d’abus de bien social, complicité d’obtention indue d’un document administratif et travail dissimulé.
Dans cette enquête, qui avait débuté après un signalement de la cellule française de renseignement financier Tracfin en 2012, les magistrats du pôle financier de Paris s’intéressent notamment aux liens entre Michel Tomi et le président malien.
Au cours des investigations, des conversations des présidents malien et gabonais, Ibrahim Boubacar Keïta et Ali Bongo, avec Michel Tomi, ont été interceptées.
Ces écoutes, diligentées dans le cadre d’une enquête visant les activités du fondateur du groupe Kabi, poids lourd des jeux (casinos mais aussi PMU) en Afrique de l’Ouest, montrent que Michel Tomi semble entretenir une relation privilégiée avec le président du Mali.
Selon ces échanges téléphoniques dont le site d’information Mediapart avait publié des extraits, l’homme qui a constitué un empire des jeux en Afrique a rendu de multiples services à M. Keïta, des réservations et du paiement de chambres d’hôtels dans des palaces français jusqu’à la prise de rendez-vous médicaux en France.
pta/tu/fff/mm
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