En zone Office du Niger nous avons plus de 1 000 000 d’hectares irrigables par simple gravité sans un effort de pompage motorisé de masse. A peine 200 000 hectares sont exploités et encore! Le constat de l’Office du Niger est qu’ils ont des milliers de propriétaires auxquels on a alloué des petites surfaces de terre sans autre forme d’accompagnement de la part des pouvoirs publics. Ce qui pousse les bénéficiaires de ces espaces à opter pour une agriculture de subsistance alors que toutes les conditions naturelles sont réunies pour que «ça pousse»! De l’eau et une terre fertile en abondance. Pour redynamiser, cela passe par la mise en place d’un programme quinquennal sur 20.000 ha alloués à raison de 100 propriétés, soit 20 Ha par propriété. Les 20 premiers titres d’exploitation pourront être octroyés aux 20 sortants de l’IPR (Institut Polytechnique Rural) avec un accompagnement de l’Etat autour de certains points, dont notamment : la facilitation pour la construction d’un logement social dans le périmètre du titre d’exploitation agricole, la mise à disposition d’outils et de matériels agricoles pour faciliter l’exploitation, l‘ouverture d’une ligne de crédit auprès des banques de la place pour faciliter leur accès aux crédits et autres formes de financement et l‘implication des services d’accompagnement de l’état comme l’Apej, le Fafpa (volet formation)… Ainsi, nous aurons des cadres agricoles, formés pour cela, qui feront montre de leur savoir-faire pour booster la production agricole dans cette zone ô combien sous-exploitée. Au lieu de cela, la zone Office du Niger est en train d’être morcelée par Titres Fonciers pour des exploitants étrangers qui n’ont aucune autre forme d’engagement dans leurs cahiers de charges. Quel garde-fou pour éviter que ces repreneurs commerciaux ne transforment l’une de nos meilleures potentialités agropastorale en chaînes hôtelières ou touristiques?
Comment se rassurer qu’une agriculture de pur business comme le bio carburant ne vienne envahir nos espaces cultivables? Depuis quand le Mali n’a pas parlé d’autosuffisance alimentaire?
ECONOMIE Vers la fusion du Fonds de garantie hypothécaire avec le Fonds de garantie du secteur privé
Le ministre Mamadou Igor Diarra continue son forcing. Il veut imposer cette volonté de fusion aux administrateurs alors qu’il n’a pas juridiquement qualité pour le faire. Auparavant, il avait sollicité que le Fonds de garantie du secteur privé mette à l’ordre du jour de son Conseil d’administration la nomination d’un Dga. Certainement pour positionner un autre cadre de la majorité présidentielle. Le secteur financier commence à fulminer à cause de ce que certains appellent une intrusion mal inspirée du ministre de l’économie et des finances, dans un secteur qui marche bien.
LEGISLATIVE PARTIELLE EN COMMUNE V
Le RPM conforte son influence au sein de l’Assemblée nationale
Le RPM conforte le nombre de ses députés au sein de l’Hémicycle. Mme Togola Jacqueline-Marie Nana, candidate du parti des tisserands, est sur le point de rafler le siège laissé vacant à l’Assemblée nationale par la défunte Oumou Simbo Kéita. Un ouf de soulagement pour le parti au pouvoir, car il y avait des étincelles dans l’air pour cette élection partielle.
SOCIETE DE GESTION ET D’INTERMEDIAIRE
Amadou Baba Cissé nouveau Directeur général
Amadou Baba Cissé, secrétaire général du parti de Soumeylou Boubèye Maiga, Asma et non moins responsable du contentieux de la BHM, vient d’être nommé DG de la société de gestion et d’intermédiaire (SGI). La SGI dont la BDM-SA est majoritaire absolue est une société anonyme créée par toutes les banques pour gérer les actifs financiers souscrits à la bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm).
Il remplace Karim Bagayoko, cadre de la Bdm-Sa, nommé à son tour directeur général de la BDU, filiale de la Bdm-Sa au Burkina-Faso. La nomination de Cissé, semble-t-il, a été un forcing du ministre Mamadou Igor Diarra de l’économie et des finances, afin de caser des cadres de la majorité présidentielle. C’est pourquoi il a fallu deux réunions du Conseil d’administration pour aboutir à un consensus. Selon les administrateurs, il n’aurait pas le profil nécessaire pour occuper ce poste.