Après avoir briefé le Conseil de sécurité mardi matin, tant en séance plénière que lors de consultations à huis clos, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Mali, Mongi Hamdi, par ailleurs, patron de la MINUSMA, la Mission.
Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali, s’est prêté au jeu des questions-réponses au micro de la Radio des Nations Unies, en insistant sur le soutien indéfectible du Conseil de sécurité aux activités de la MINUSMA, qui est, a-t-il insisté, plus nécessaire que jamais.
Comme il l’avait fait devant les quinze, Mongi Hamdi a souligné l’importance des défis opérationnels et la fragilité de la situation sécuritaire, en particulier dans le nord du pays. Il s’est félicité du parachèvement survenu le 20 juin du processus de signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Il a une nouvelle fois insisté sur la mise en œuvre de cet Accord.
« C’est un compromis politique, institutionnel, sécuritaire, humanitaire et de développement qui permettra aux Maliennes et Maliens de refonder leur nation sur des bases solides. Certes cet Accord n’est pas la paix car celle-ci ne se décrète pas, mais il établit les conditions pour la construire et trace le chemin le plus sûr pour y parvenir », avait-il déclaré devant le Conseil de sécurité.
Réagissant enfin à la demande formulée un peu plus tôt devant les quinze par le Ministre des affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, concernant le déploiement d’une force d’intervention rapide au sein de la MINUSMA, le Représentant spécial a rappelé le caractère politique de la Mission onusienne, non sans ajouter que la résolution de la crise malienne est une résolution politique.
Il a mis en avant la présence de la Force française Barkhane pour combattre le terrorisme. Selon Mongi Hamdi, il appartient au Conseil de sécurité de se prononcer sur la question du déploiement d’une force d’intervention rapide.
(Interview : Mongi Hamdi, Représentant spécial des Nations Unies au Mali et chef de la MINUSMA; propos recueillis par Jérôme Longué)