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Le ministre Abdoulaye Diop devant le Conseil de sécurité à l’occasion de l’examen du rapport sur la situation au Mali : « Toute autre occupation par les forces irrégulières est illégale et devrait prendre fin »
Publié le vendredi 26 juin 2015  |  L’Indépendant
SEM
© aBamako.com par Momo
SEM Abdoulaye DIOP rencontre le Corps diplomatique dans le cadre du 4è round des Pourparlers Inclusifs Intermaliens d`Alger
Bamako, le 09 Décembre 2014. Le Ministre des Affaires Étrangères, de l`Intégration Africaine et de la Coopération Internationale, SEM Abdoulaye DIOP, dans le cadre de sa démarche d’échanges et d`information sur le quatrième (4è) round des Pourparlers Inclusifs Intermaliens d`Alger a rencontré ce Mardi dans la Salle de Conférence du Ministère l`ensemble du Corps diplomatique.




Le ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop s'est s'exprimé, le mardi 23 juin devant le Conseil de sécurité, à l'occasion de l'examen du rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la situation au Mali. Une rencontre qui a vu la prorogation du mandat de la MINUSMA au Mali.

Lors de son intervention, le chef de la diplomatie malienne a affirmé que le gouvernement du Mali, sous l’autorité du Président de la République, réaffirme à nouveau sa détermination totale à honorer tous les engagements qui lui incombent. « Nous attendons de même des autres parties prenantes maliennes. Nous appelons également la communauté internationale à honorer ses engagements et à poursuivre son accompagnement en vue de l’application diligente et intégrale de l’Accord » a-t-il souhaité.

S’agissant de la prorogation du mandat de la MINUSMA, Abdoulaye Diop a affirmé qu’il convient de souligner que le futur mandat de cette mission tienne compte des évolutions positives du processus de paix au Mali. Avant de souhaiter que le futur mandat de la MINUSMA soit axé essentiellement autour de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

De ce fait, dira t-il, la MINUSMA doit poursuivre l’appui au dialogue politique et à la réconciliation nationale, l’appui aux efforts du gouvernement dans le domaine de la sécurité, de la stabilisation et de la protection des populations civiles. Enfin elle doit poursuivre l’appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays, à la reconstruction du secteur de la sécurité, à la promotion et la protection des droits de l’homme et à l’aide humanitaire.

De manière spécifique et après avoir tiré les enseignements de la période écoulée, il a demandé aux membres du Conseil de sécurité de prendre en compte les dimensions prioritaires citées plus haut dans le futur mandat de la MINUSMA.



Diop exige la fin de toute autre occupation par les forces irrégulières

A la suite des décisions de la CEDEAO et de l’Union africaine, lors de leur Sommet tenu respectivement les 17 et 18 mai 2015 à Accra et les 14 et 15 juin 2015 à Johannesburg, le ministre Diop a souhaité que le Conseil de sécurité exige, à son tour, que seules les forces armées et de sécurité du Mali disposent du droit et de la légitimité d’occuper toute localité du territoire national dans le cadre de leur mission régalienne de sécurisation des frontières, de protection des populations et de leurs biens. Toute autre occupation par les forces irrégulières est illégale et devrait prendre fin.

Tout en prenant acte de la recommandation faite par le Secrétaire général des Nations unies dans son rapport sous examen du déploiement d’une quarantaine d’observateurs militaires, le diplomate malien a plaidé pour la création de postes d’officiers de liaison avec les forces armées et de sécurité du Mali, de manière à combler le déficit de collaboration et de coopération entre les forces maliennes et celles des Nations Unies.

Les activités et de narcotrafic au Mali oubliées dans le rapport de l’ONU

Préoccupé par le développement des activités terroristes et de narcotrafic au Mali et dans la région, il a noté que ces questions de préoccupations majeures ont été faiblement abordées dans le rapport. Pour conjurer ces menaces, il a appelé le Conseil de sécurité à examiner à terme la possibilité d’autoriser le déploiement d’une force sous-régionale d’intervention rapide, constituée par les pays de la région. L’Union africaine a été chargée de mener une réflexion dans ce sens et de demander l’appui des Nations Unies et de l’Opération française Barkhane. L’objectif de cette initiative est de renforcer les capacités des Etats de la région pour une action durable.

Pour conclure, le ministre Diop a appelé la communauté internationale à poursuivre son appui et à honorer ses engagements en vue de la mise en œuvre effective et intégrale de l’Accord de Bamako, gage de stabilité durable au Mali et dans la région « Je ne doute pas un seul instant que le Conseil de sécurité jouera pleinement son rôle à cet égard », a-t-il indiqué.

Bandiougou DIABATE
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