Ils sont d’anciens combattants d’origine étrangère dont une majorité de Libyens utilisés par la CMA qui ont décidé de rentrer chez eux. La signature de l’accord de paix, le 20 juin dernier, qui verra certainement une réintégration d’ex-combattants de nationalité malienne dans les rangs de l’armée, a été décisive pour ces mercenaires pour trouver une meilleure prise ailleurs
Nouvelle preuve de l’insécurité au nord du MaliEn attendant l’entrée en vigueur des clauses de l’accord d’Alger, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) vient d’être sevrée d’un fort contingent libyen qui l’avait rejoint au nord du Mali pour l’appuyer dans ses nombreuses offensives destinées à étendre son emprise sur une bonne partie des localités du nord.
Ces mercenaires, qui ont combattu au nord et prêté allégeance à certains chefs militaires et politiques de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) semblent avoir désormais compris que le temps ne sera plus propice à la guerre, leur raison d’être au Mali.
Une première vague d’hommes armés a pris la direction de la Libye, le lundi 22 juin, soit deux jours seulement après la signature, à Bamako, de l’accord de paix par la Coordination des mouvements de l’Azawad. De sources concordantes, le convoi qui est parti en direction de la Libye, pourrait être rejoint par d’autres groupes.
Les candidats au retour sont des Libyens et quelques étrangers qui ont compris qu’ils n’ont aucune chance de faire partie des ex-combattants qui vont réintégrer l’armée malienne. Parmi les partants, figurent aussi des jeunes Libyens d’origine malienne qui n’ont connu que la Libye de Mouammar Kadhafi et qui ont préféré retourner dans ce pays que se disputent divers clans armés.
Rappelons que ce sont des ressortissants de plusieurs nationalités qui avaient convergé au nord du Mali aux côtés des groupes armés narcoterroristes et narcoséparatistes.
Outre les Libyens considérés comme les plus nombreux pour avoir côtoyé des Touaregs maliens enrôlés dans l’armée de Mouammar Kadhafi, des Tunisiens, des Pakistanais, des Algériens, entre autres, feraient partie des mercenaires qui combattaient au nord du Mali. Si certains avaient rallieé les groupes rebelles, d’autres, par contre, avaient pris fait et cause pour les groupes narcojihadistes d’extraction algérienne (AQMI) locale (MUJAO, ANSAR EDDINE).
Abdoulaye DIARRA