«Le Mali s’est traditionnellement affirmé sur le plan international grâce à une diplomatie sans complexe défendant les intérêts de la nation et l’émancipation africaine. Aujourd’hui, cette diplomatie a été mise à terre par la crise du nord et institutionnelle. Nous devons retrouver notre leadership historique… ».
C’est là un bref passage du projet ( ?) de société du candidat Ibrahim Boubacar Keïta. Dans ce projet (qui n’en est pas un) un chapitre intitulé « Affaires étrangères : retrouver le leadership d’une diplomatie malienne au service des intérêts du Mali », contient les promesses du candidat en matière de politique étrangère.
Mais depuis son accession au pouvoir qu’est ce que le chef de l’Etat a-t-il fait pour donner vie à la diplomatie malienne et rehausser l’image du Mali ? Il a, certes multiplié les voyages à l’étranger. Mais pour quel résultat ?
Aujourd’hui, peut-on affirmer que le leadership du Mali, au plan international, est-il retrouvé ? La réponse est NON. Au contraire, l’image de notre pays est en lambeau, à cause de la mauvaise gouvernance, et surtout à cause du comportement néfaste des hauts responsables du pays, à commencer par IBK.
A ce sujet, quand le chef de l’Etat, lui-même, est prompt à changer de langage, selon les circonstances et les lieux, c’est l’image du Mali qui en pâti.
Tous les observateurs ont encore en mémoire, le discours d’IBK, le 15 mai dernier, lors de la signature de l’accord de paix. Le président s’en est pris violemment à l’ONU et à son Secrétaire général adjoint, le français Hervé Ladsous. Alors que les clameurs et autres acclamations de joie des affidés du régime accompagnaient encore ce discours, IBK revient, quelques jours après…. «Certains pensent que la Minusma est là pour lutter contre les rebelles, non. Telle n’est pas sa mission, tel n’est pas son mandat.
Elle est là pour nous aider à stabiliser et à réconcilier le pays… ». C’est là, un exemple parmi une multitude où le chef de l’Etat se dédit et/ou amorce un virage à 190°…Au grand malheur du Mali dont le président ne semble avoir aucun égard pour l’image et la grandeur de ce pays qui forçait le respect (à cause de l’exemplarité de ses dirigeants) à travers le continent et le monde. Que dire de sa propre image?
Sambou Diarra