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Insécurité: Sada sur la sellette
Publié le lundi 29 juin 2015  |  L’aube
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier d`échanges de la Société civile sur la Réforme du secteur de la sécurité
Bamako, le 31 mars 2015 à l`Ecole de Maintien de la Paix. Le ministre de l`intérieur et de la sécurité, le Gal Sada SAMAKE a présidé la cérémonie d`ouverture de l`Atelier d`échanges de la Société civile sur la Réforme du secteur de la sécurité.




Il est sans doute le ministre le plus décrié de l’actuelle équipe gouvernementale. Il est aussi l’un des plus piètres ministres de la sécurité que le Mali ait connu depuis l’indépendance. Il s’agit du colonel (bombardé Général de division) Sada Samaké.

L’insécurité grandissante dans le pays avait suffisamment attiré l’attention des députés pour l’interpeller à plusieurs reprises devant le parlement. Mais, à chaque fois, le ministre Samaké est resté droit dans ses bottes. Il a opté pour la langue de bois. Jamais, celui qui a en charge d’assurer notre sécurité n’a eu ni la sagesse ni l’honnêteté de reconnaître ce qui est une évidence : le Mali bascule dans la terreur à cause du grand banditisme, qui sévit partout. Conséquence ? Les populations maliennes ont perdu le sommeil. Les malfrats sont devenus maîtres de la cité. Et Sada est sur la sellette.

Mais le ministre de la Sécurité refuse d’admettre cette triste réalité. Celle-ci est synonyme d’échec pour cet officier propulsé à la tête du département de la sécurité plus par copinage que pour sa compétence qui fait d’ailleurs l’objet de beaucoup de commentaires dans les milieux sécuritaires. Le général Sada Samaké, c’est connu, a échoué partout où il a servi. Entre autres : Génie militaire, ministère de l’administration territoriale, Ambassade du Mali en Côte d’Ivoire… Cependant, lui-même, s’est toujours montré serviable et corvéable à souhait. Certaines mauvaises langues affirment qu’il a le don de garder un fauteuil, malgré ses échecs et ses mauvaises performances. Ce fut le cas, successivement sous Alpha et ATT. Ça l’est, sans doute, actuellement, sous IBK…

En ce temps de crise, où le Mali a besoin de compétences pour à la fois se sécuriser et sécuriser ses populations, Sada est loin d’être l’homme de la situation. Allez-y demander aux députés !
Aujourd’hui, le ministère de la sécurité reflète l’image d’un département dépassé à la fois par les évènements et l’ampleur de l’insécurité.

Au même moment, les unités de police, les brigades et autres services des forces de sécurité sont dans un dénuement total. Pas d’équipements, pas d’armes individuelles, ni collectives, et point de véhicules adaptés à la hauteur des missions…A ce manque de moyens, s’ajoute l’absence de stratégie afin de lutter efficacement contre le phénomène. Cela est illustré par l’agitation perceptible au niveau des unités après chaque grand acte de banditisme enregistré à Bamako. Sous les caméras de la télévision, des patrouilles sont organisées dans l’objectif de faire croire que l’on accompli ses missions. Du bluff !

A la place d’un véritable plan de lutte contre la criminalité, le tâtonnement, l’improvisation et le laxisme sont devenus les seules règles au niveau du département de la sécurité. Autant de réalités qui ont comme conséquences la démotivation et la démobilisation dans les rangs. Pendant ce temps, le pays devient un point de ralliement pour terroristes, malfrats et autres délinquants aguerris. Ils sont souvent mieux équipés que les forces de sécurité. Ailleurs, où vont les fonds colossaux décaissés par l’Etat et alloués au département de la sécurité ? A ce sujet, beaucoup de choses se dit au sujet de leur utilisation. Alors, s’il veut honorer son uniforme et son serment d’officier, Sada Samaké doit humblement passer aux aveux. Il a échoué.

La Rédaction
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