Insécurité grandissante dans nos grandes villes : Bamako, un Far West

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Publié le lundi 29 juin 2015 | Le Prétoire

© aBamako.com par mouhamar
Atelier national d’harmonisation et de validation du répertoire des vfq et des secteurs (hcs)
Bamako, le 05 Août 2014. MIS. Le ministre de l`Intérieur et Sécurité, Gal Sada Samaké a présidé l`ouverture des travaux de l`atelier national d’harmonisation et de validation du répertoire des villages -fractions – quartiers (vfq) et des hameaux –campements – secteurs (hcs)

C’est le moins que l’on puisse dire au regard de ce qui se passe actuellement dans la capitale malienne. Une nouvelle forme de banditisme, jusque-là propre à des pays voisins, fait son apparition. Il s’agit des braquages à l’arme automatique, des fusillades en plein jour avec leurs corolaires de victimes et de terreur sur la ville au nez et la barbe des forces de sécurité. Pendant ce temps, le « ministre sorti du bois » Sada Samaké bavarde et essaie de noyer le poisson dans l’eau.

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Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Général Sada Samaké
La semaine dernière a connu une série d’attaques de bandits qui amènent les observateurs à se demander à quoi servent les forces de sécurité dans la capitale. C’est d’abord la quincaillerie 2002 ACI 2000 qui reçoit la visite d’hommes encagoulés armés de pistolet automatiques, qui emportent argent et motos vers le crépuscule à l’heure de la rupture du jeun. Ensuite des magasins dans le quartier Korofina où les bandits emportèrent tout ce qui leur tombe sous la main. Encore une embuscade au niveau de la Bibliothèque nationale qui aura couté aux malheureuses victimes de se faire dépouiller de leur engin. On parle de 15 millions de F Cfa volatilisés. Enfin, ce sont des batailles rangées entre gangs à Bagadadji avec des échanges de tirs qui ont coupé le souffle aux pauvres habitants.

A quoi servent nos forces de sécurité ? Pourtant la situation sécuritaire des grandes villes est tellement inquiétante que le ministre, à plusieurs reprises, été le client des honorables députés. Mais à chaque fois, il se retranche derrière la « notion de sécurité intérieure » pour ne pas répondre aux questions des députés. Il est temps que les plus hautes autorités prennent leurs responsabilités face à cette situation récurrente qui encourage la justice civile, sinon Bamako est devenu un vrai No Man’s land.

Encore une fois, notre Général ministre semble être dans le viseur des députés qui le citeront bientôt devant eux.

Harber MAIGA