La situation actuelle au Sénégal et en Côte d'Ivoire, deux pays voisins, est entrain de faire des émules au Mali. Malgré les crises, pénuries d'eau et d'électricité dans le premier pays, dix bonnes années de guerre dans l'autre, leurs économies bougent.
Bazoumana Fofana pense que les efforts déployés par leurs Chefs d’Etat, MM. Maky Sall et Alassane Dramane Ouattara (ADO) y seraient pour beaucoup. C’est pourquoi il invite le Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) à faire de même. Des indications lui sont fournies.
Victime d’une injustice flagrante, Bazoumana Fofana ne pouvait pas rester indifférent à la situation nationale. Opérateur économique de son état, il avait accepté investir dans son pays. Comme lui, d’autres citoyens avaient bien sûr fait le même sacrifice. Voir qu’après cela, des individus ont osé faire mains basses sur son bien, un titre foncier, lui parait intolérable. Bazoumana Fofana avait toujours fait confiance en la justice de son pays. Or, c’est cette même justice qui le dépouilla au vu et su de tout le monde. Ou du moins, certains acteurs de cette justice ont joué le rôle de dindons dans la procédure d’expropriation de son titre foncier.
Et bon citoyen, Bazoumana Fofana a tapé à toutes les portes. Des anciennes autorités du pays, ATT et consorts, aux nouvelles, il n’a cessé de réclamer justice. L’arrivée au pouvoir du Président M. Ibrahim Boubacar Kéïta lui avait donné un réel espoir. C’est ainsi qu’il avait sollicité l’arbitrage du Ministre de la Justice de l’époque, Me Mohamed Aly Bathily, chantre du changement prôné par le nouveau Chef de l’Etat.
Quelques jours ont simplement suffi à Bazoumana Fofana pour se convaincre de l’inertie des gens du pouvoir. L’une des raisons, c’était que nombre de protagonistes de l’affaire (Me Mountaga Tall, Babou Yara, …) avaient des liens étroits avec les tenants du pouvoir. Ou, s’ils n’étaient pas eux-mêmes au pouvoir.
En tant qu’opérateur économique, devrait-il accepter cela ? Ce qui lui est arrivé ne découragerait-il pas d’autres opérateurs économiques ? Quel autre investisseur osera-t-il mettre son argent dans l’économie malienne ?
Autant de questions qui amènent Bazoumana Fofana à se rappeler que son pays, le Mali, n’avait que trois cent (300) unités industrielles. Et qu’au Sénégal et en Côte d’Ivoire, il y avait des milliers, 5 à 6000. Bazoumana Fofana constate que dans ces deux pays, le climat des affaires est propice. Des opérateurs économiques comme lui sont choyés par les pouvoirs publics.
Là-bas, ils sont sollicités à tout moment pour toute prise de grandes décisions les concernant. Et aucun individu ne saurait les brimer sous prétexte de son appartenance politique. Leur justice veille toujours au grain.
Récemment, le Sénégal avait connu des moments de pénuries d’eau et d’électricité. La Côte d’Ivoire a passé dix années de guerre civile. Mais, aujourd’hui, tout cela relève du passé. Leurs économies fleurissent et florissent. Cela n’empêche pas pourtant les Présidents Alassane Dramane Ouattara et Macky Sall de se rendre à l’étranger. Ils sont quasiment présents à l’occasion de tous les grands rendez-vous internationaux. Ils profitent de leurs voyages pour tisser des relations d’affaires. Ces relations profitent bien à leurs pays.
Ils vont jusqu’à faire des contacts individuels parce qu’ils sont utiles à leurs pays. Ils continuent à courtiser et motiver les partenaires. Ils sont prêts à accueillir et à offrir des opportunités aux investisseurs. Bien qu’ils aient des milliers d’usines, ADO et Macky Sall continuent à faire la publicité, inciter, inviter et redonner confiance aux industriels à venir chez eux. Par leurs voyages, ils vendent l’image de leurs pays. Ils veulent toujours que les investisseurs en rajoutent à leurs usines.
Pour Bazoumana Fofana, donc le Chef de l’Etat malien, M. Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) devrait faire de même. Il estime que l’homme a la capacité de dépasser ses homologues sénégalais et ivoirien, vu son carnet d’adresses. Pour Bazoumana Fofana, les réformes promises en matière de justice tardent à se concrétiser. » Notre Président de la République IBK doit faire mieux « , ne cesse-t-il de dire. Bazoumana Fofana renchérit : » Il est nécessaire que tout le peuple malien se lève et aide le pays et son Président pour qu’on puisse atteindre les objectifs de 200.000 emplois… »
Avec le Conseil Economique, Social et Culturel, pense le vieux Fofana, le Chef de l’Etat a déjà un instrument de travail. En ce sens que le Conseil identifierait les acteurs du business, les répertorierait, puis recueillerait leurs avis et besoins.
L’on ne devrait plus se contenter du consultatif. Bazoumana Fofana suggère la pleine participation des hommes d’affaires aux activités publiques. Imaginez un seul instant, le Chef de l’Etat français au Mali sans un homme d’affaires. Cela est invraisemblable.
En se rendant en France ou ailleurs, le Chef de l’Etat malien devrait se faire accompagner par ses hommes d’affaires. Pour le bonheur des Maliens.
B.koné