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Interview de Mamoutou Keita, porte-parole de la FEDEMA et de l’UAAPREM
Publié le mardi 30 juin 2015  |  La Mutation




S’il y a encore des hommes et des femmes qui travaillent dur comme du fer nuit et jour et sans être récompensés de leurs propres en profitant de leurs produits, c’est bel et bien les Artistes et les Producteurs du Mali. C’est dans le souci d’améliorer leurs conditions qu’un décret présidentiel a été pris pour une nouvelle réglementation des droits d’Auteur. Mais hélas ce décret a été annulé par la Cour Suprême. Ce qui provoqua la colère des artistes et des producteurs qui sont décidés à aller jusqu’au bout car pour eux c’est une question de survie. Trois moisela après avoir organisé une conférence de presse au Café des Arts et suivi d’un grand meeting à la Pyramide du Souvenir, votre journal préféré a voulu plus sur la suite du combat. Dans un entretien avec Mamoutou Keita, porte-parole des artistes et producteurs, le combat reste toujours d’actualité. Lisez plus tôt !
La Mutation : Il y a de cela plus de trois mois, vous avez projeté de mener des actions pour protester contre l’annulation par la Cour Suprême du décret présidentiel portant amélioration des Droits d’Auteur. Où en est-on aujourd’hui ?
Mamoutou Keita : Je vous remercie chère journaliste de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer dans les colonnes de votre journal. Effectivement nous avons organisé une conférence de presse le 16 Mars 2015 suivi d’un grand meeting concert à la Pyramide du Souvenir pour protester contre l’annulation par la Cour Suprême du décret présidentiel du 6 juin 2014 fixant une nouvelle réglementation des Droits d’Auteur afin d’améliorer les conditions de vie et de travail des artistes et des producteurs du Mali. C’est ainsi que nous avons rencontré le Chef du gouvernement, Modibo Keita pour lui faire part de notre étonnement et de notre colère sur l’attitude de la Cour Suprême censée défendre les causes nobles des citoyens. Au cours de nos échanges, le Premier Ministre nous a demandé d’attendre vu la situation sécuritaire qui prévalait dans le Nord du Mali. Il nous a demandé d’attendre la signature définitive de l’accord de paix et de réconciliation nationale, de lui faire confiance et qu’il utilisera de son poids pour que ce décret présidentiel ne soit pas annuler pour le bonheur des artistes et des producteurs.
La Mutation : Maintenant que l’accord de paix a été signé. Que comptez-vous faire maintenant ?
Mamoutou Keita : Maintenant que l’accord de paix a été signé, nous attendons sa réaction comme convenu entre nous. Depuis la promulgation du décret présidentiel le 6 juin 2014, il y a eu aucun changement et le désespoir s’installe à tel point qu’on n’en parle plus chez les artistes. En tout état de cause les artistes doivent être respectés car l’artiste intervient à toutes les étapes de la vie de l’homme. Pour cela les artistes sont des messagers de la paix et de la quiétude et en conséquence leurs conditions de vie et de travail méritent d’être améliorées. Nous ne voulons pas créer des troubles dans le pays mais nous irons jusqu’au bout pour défendre ce décret présidentiel car c’est une question de survie pour nous. Je rappelle avec ce mois de Ramadan et par respect à l’Islam, les artistes ont décidé de surseoir à leurs manifestations. Vous comprenez comment à tel point les artistes souffrent dans ce pays et nous n’allons jamais accepter que ce décret présidentiel soit annulé par la Cour Suprême.
La Mutation : Que dit le décret du 6 juin 2014 ?
Mamoutou Keita : En effet les décrets de 1982 et de 1984 qui fixent le montant de 10 millions de francs CFA dont 5 millions pour les artistes et producteurs sont devenus obsolètes avec la libération du secteur médiatique d’où l’installation d’un vide juridique notamment avec l’avènement des radios privées, des télévisions privées, l’internet, la téléphonie mobile, les clés USB, les disques durs et le numérique. Après un long processus entamé en 2009 que ce décret présidentiel fut signé. Il permet désormais aux artistes et producteurs de vivre de leurs œuvres littéraires et artistiques. Il est prévu de taxer 500 FCFA par an et par abonné sur les puces ; 5000 à 7500 FCFA sur le mode d’exploitation classique ; 25000 FCFA par mois sur les radios commerciales de Bamako ; 30000 FCFA sur les radios commerciales des communes urbaines des régions ; 5000 à 15000 sur les radios communautaires et enfin 35 millions de francs CFA pour l’ORTM. C’est à la surprise générale que nous avons appris que ce décret a été attaqué par le Patronat et annulé par la Cour Suprême le 5 Février 2015.
La Mutation : Votre mot de la fin ?
Mamoutou Keita : Maintenant que l’accord de paix a été signé le 20 juin 2015, nos actions vont commencer pour une application effective de ce décret présidentiel. La balle est dans le camp du Premier ministre et je profite des colonnes de votre journal pour demander à tous les artistes et producteurs du Mali à être prêts pour les combats futurs.
Réalisée par Fatoumata Koita(Stagiaire)
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