Le samedi 27 juin, la population de Nara s’est réveillée sous les balles. Tôt le matin, des hommes armés ont attaqué la ville en trois points : la prison centrale pour permettre aux détenus de s’évader, la gendarmerie nationale où ils ont enlevé un véhicule, enfin le camp militaire où ils ont laissé des plumes. Le bilan est de 9 islamistes tués et trois soldats maliens.
NAMPALA: échange des tirs entre les forces de sécurité malienne et des groupes armésUne semaine à peine après la signature de l’accord d’Alger par les combattants de la CMA, la ville de Nara située à environ 300 kms de Bamako a été la cible d’une attaque terroriste. Le samedi tôt le matin, pendant que certains dormaient encore, les bandits armés ont ouvert le feu sur la ville. Dans la confusion, ils ont cassé la porte de la prison, ce qui a permis aux prisonniers de prendre la poudre d’escampette. Ils ont aussi attaqué la gendarmerie et ont pris un véhicule. L’aventure a mal tourné pour eux quand ils ont tenté de s’emparer du camp militaire de la ville car ils ont trouvé sur leur chemin des soldats aguerris et bien en point. Après d’intenses combats et face au courage des forces gouvernementales, les terroristes ont décroché, laissant derrière eux 9 (neufs) corps sans vie.
Selon des sources locales, plusieurs jours avant cet évènement, des rumeurs circulaient dans la ville sur l’imminence d’une attaque terroriste. Ce qui avait certainement permis aux forces armées et de sécurité de rester en alerte et d’être prêtes pour riposter en cas d’attaque.
Une source sécuritaire indique que les terroristes seraient venus de la forêt classée de Ouagadou, située à la frontière entre le Mali et la Mauritanie.
Si cette attaque porte la marque des djihadistes qui criaient « Allah Akbar », des zones d’ombre planaient sur l’identité des véritables auteurs jusqu’à ce que des sources dignes de foi assurent qu’elle est la marque d’Iyad Aghaly qui l’aurait d’ailleurs revendiquée.
D’aucuns voient en cela, la marque de la branche occidentale du MNLA pilotée par Moussa Ag Assarid qui dit ne pas se reconnaitre dans l’accord pour la paix et la réconciliation signé par la CMA le 20 juin dernier.
Badou S. Koba