Editorial
Edito : Surenchères
Publié le mercredi 1 juillet 2015 | Le Républicain
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Si les attaques du weekend dernier, à Kolondieba et Nara sont le fait d’Ansardine qui les revendique, alors ce qu’Iyad Ag Ali nous dit c’est qu’il a opté pour la décentralisation de la terreur. Ce jihadiste malien vit planqué, sa tête mise à prix par les Américains qui ne rigolent pas avec les doctrinaires islamistes. Et vu son palmarès noirci par l’horreur de Aguel Hok de laquelle il n’est toujours pas dissocié ni les Français ni les Algériens ne se montreraient en public avec lui. Son problème reste entier. Alors, pourquoi alors qu’il est tout sauf imprenable pour peu que le veuillent ceux qui ont vocation à stabiliser le Sahel, Iyad choisit-il de faire ainsi parler de lui? Hypothèses: Jupiter a peut être décidé de le perdre. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas grand monde pour plaider pour le mujahidine. Mais un jihadiste sans pouvoir de nuisance ne fait pas peur. Or Iyad veut compter. Donc il frappe au delà de son périmètre habituel là où Barkhane ne peut se projeter. Le Centre; le Sud et l’Ouest du Mali. Voire au delà comme nous en menace Iyad. Qui utilisera t-il pour la macabre besogne? Les erreurs, les exactions les failles de l’État sans aucun doute. Les griefs et les peurs des populations ensuite. Et bien sûr les radicaux du Sud car il y en a. En clair Iyad est là. Ou on le bousille ou on l’absout ou l’on tarit les sources du radicalisme. Le statut quo est contre la paix et la stabilité du pays.
Adam Thiam
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