Les Maliens qui viennent d’être expulsés par les autorités gabonaises dénoncent upto facto la complicité du Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, Habib Sylla et de deux autres opérateurs économiques maliens résidant au Gabon. Il s’agit de Seydou Kane et Tidiane Niang qui entretiennent de rapports très catholiques avec le Président Gabonais, Aly Bongo.
Habib Sylla
Habib Sylla
En effet, c’est le 27 juin dernier que les 89 maliens expulsés du Gabon sont arrivés Bamako. Venin à la gorge, la plupart de ces rapatriés ont laissé fortunes et d’autres biens matériels dans le pays d’Ali Bongo. Qu’adviendra-t-il donc de ces biens ? Quel rôle a joué le Haut Conseil des Maliens du Gabon en l’occurrence Habib Sylla, également Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur ?
De l’avis de certains expulsés, ils ont été envoyés dans l’enfer par les autorités maliennes elles-mêmes sans que les conditions idoines de leur retour au bercail ne soient négociées au préalable. Si certains ont laissé des biens matériels importants au Gabon, d’autres ont laissé plus d’une décennie d’économie derrière eux. Volonté délibérée du Consulat, du Président du HCME, Habib Sylla, et du Ministère des Maliens de l’Extérieur ? Cela est d’autant plausible que le Conseiller technique du ministère des Maliens de l’Extérieur, M. Salia Traoré a dit à l’accueil des expulsés que cette opération de rapatriement a été organisée de commun accord avec les autorités gabonaises. Ce qui corrobore la thèse de complicité avancée par certaines victimes de ce rapatriement pourtant organisé. Quel rôle joue alors Habib Sylla auprès des autorités gabonaises et du Consulat malien ?
Le hic dans cette affaire, c’est que deux autres opérateurs économiques maliens, en l’occurrence Seydou KANE et Tidiane Niang sont accusés de complicité avec les autorités gabonaises. Une manœuvre bien huilée ayant facilité le retour forcé au bercail de ces 89 sans papiers maliens dont certains ont fait plus de deux (2) décennies au pays d’accueil. Selon certains témoignages, ces trois hommes sont bien introduits auprès du Président Ali Bongo-avec qui d’ailleurs, ils traitent des affaires. Qu’ont-ils alors fait pour empêcher de telles situations si l’on sait que certains d’entre eux ont contribué au financement de la campagne du Président Ali Bongo ? «Le simple coup de fil de chacun de ces trois hommes pouvait nous permettre de revenir avec nos biens. Je parie qu’ils ont poussé les autorités gabonaises à agir comme ça», explique avec remord un des rapatriés qui est prêt à y retourner…sans papiers.
Au même moment, c’est une dizaine d’Ivoiriens et de Burkinabé qui étaient expatriés. Mais selon ce jeune malien, ils ne sont pas venus dans les mêmes conditions qu’eux mêmes. Pauvres immigrés.
Boubacar KANTE