Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Proposition d’une organisation inclusive idoine pour la mise en œuvre de l’accord de Bamako
Publié le jeudi 2 juillet 2015  |  Autre presse
Dr
© aBamako.com par DR
Dr Anasser Ag Rhissa, Expert TIC et Gouvernance




Mise en œuvre de l’accord de Bamako : Lettre ouverte au Président, aux Maliens et aux Partenaires pour la proposition d’une organisation inclusive idoine pour la mise en œuvre de l’accord de Bamako pour la paix et pour la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

Excellence Monsieur le Président de la République du Mali,
Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU.
Excellence Monsieur le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali, Chef de la MINUSMA,
Excellence Monsieur le Chef de la File de la médiation,
Excellence Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires du Mali,
Excellences Messieurs les médiateurs et les facilitateurs pour la crise Malienne,
Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Mali,
Excellence Monsieur le Premier Ministre du Mali,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellence Monsieur le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, chef de la délégation Malienne aux pourparlers inclusifs,
Excellence Monsieur le Haut représentant du Président Malien dans les pourparlers inclusifs inter-Maliens,
Excellence Monsieur le Ministre de la réconciliation nationale,
Excellence Monsieur le Ministre de la défense et des anciens combattants du Mali,
Excellence Monsieur le Ministre de la sécurité et de la protection civile,
Excellence Monsieur le ministre de la communication, de l’économie numérique et de l’information du Mali, Porte-parole du gouvernement,
Mesdames et Messieurs les participants aux pourparlers inclusifs inter-Maliens,
Chers frères et sœurs Maliens,

Félicitations à la communauté internationale, en particulier à la médiation dans le cadre des pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger, et à toutes les parties prenantes Maliennes à ces pourparlers, pour tous les efforts qui ont conduit à cet accord de Bamako pour la paix et pour la réconciliation au Mali et à sa signature, le 15 Mai 2015, ainsi qu’au parachèvement de la signature de cet accord, le 20 Juin 2015 à Bamako.

La cérémonie du 20 Juin 2015, de parchèvement de la signature de l’accord de Bamako pour la paix et pour la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, est historique.

Elle a permis aux Maliens de s’engager, collectivement, pour une paix définitive.

Cet accord constitue un grand espoir pour tous les Maliens.

La coordination des mouvements de l’azawad, dont certains groupes n’avaient pas signé, a finalement signé, le 20 juin 2015 à Bamako, cet accord.

Cet accord avait été signé par le gouvernement Malien, la plateforme (FPR, GATIA), deux groupes de la coordination des mouvements de l’azawad (CPA et FPR2) et la communauté internationale, le 15 Mai 2015 à Bamako.

Dès le 21 Juin 2015, s’est ouverte une nouvelle page pour la mise en œuvre de cet accord de Bamako.

Les Maliens doivent se prendre la main dans la main, indépendamment des bords politiques, pour cette mise en œuvre.

Pour ce faire, une organisation inclusive idoine est nécessaire pour la mise en œuvre efficace de cet accord.

Nous proposons ci-dessous une telle organisation.

1. Proposition d’organisation inclusive pour la mise en œuvre de l’accord de Bamako

Un comité national de mise en œuvre de l’accord de Bamako, avec des ramifications régionales et communales, doit être crée pour assurer l’efficacité de la mise en œuvre de cet accord multi-parties prenantes.

Ce comité doit être différent du comité de suivi de l’accord de Bamako: car, on ne peut être juge et partie.

Une méthodologie inclusive pour la mise en œuvre de l’accord de Bamako doit être utilisée.

Méthodologie inclusive

Naturellement, tout le processus de mise en œuvre doit se passer dans toutes les régions du Mali et doit être inclusif c’est-à-dire INTÉGRER dans chaque région, les représentants de TOUTES les communautés de la région.

Afin que la mise en œuvre de l’accord soit inclusive et profite à tous les Maliens, il est nécessaire de choisir une méthodologie inclusive consensuelle et d’échanger sur cette dernière et sur la mise en œuvre de l’accord à travers un dialogue intra et intercommunautaire.

La conférence d’entente nationale, prévue dans l’accord de Bamako, pourrait servir, entre autres, pour échanger sur ces éléments. Elle pourrait aussi avoir des ramifications régionales et communales.

Processus inclusif, de mise en œuvre, avec des ramifications régionales et communales

Des ramifications régionales et communales du processus de mise en œuvre de l’accord doivent être créées.

Vu que l’accord de Bamako doit être mis en œuvre aux niveaux national, régional et communal, la parallélisation doit être utilisée.

Une organisation stricte dans chaque région doit être mise en œuvre avec des synchronisations régulières avec les autres niveaux (local, régional, national).

Pour les Maliens de la diaspora, des antennes pourront être créées dans des pays judicieusement choisis.

Tous les Maliens doivent s’impliquer et participer à ce dialogue et à cette mise en œuvre

1.1. Comité de Suivi de l’Accord de Bamako : Sous-commissions

Selon l’accord de Bamako, des sous-commissions dédiées aux questions institutionnelles, aux questions de sécurité et défense, aux questions de développement et aux questions de réconciliation, justice et humanitaires, devront être créées sous le comité de suivi de l’accord.

Il serait judicieux de définir, avec précision, le cahier de charges de ce comité de suivi de l’accord, en y définissant les attributions des membres de ce comité, en particulier, celles de la partie Malienne de ce comité de suivi.

Ce comité de suivi de l’accord doit être différent du comité national de mise en œuvre de l’accord car on ne peut être juge et partie.

Ils doivent travailler en étroite coopération pour une mise en œuvre et un suivi efficients de l’accord de Bamako et afin qu’il s’adapte aux besoins exprimés.

1.2. Proposition d’un Comité national de mise en œuvre de l’accord de Bamako

Concernant le comité de mise en œuvre de l’accord de Bamako, je propose qu’il soit :

- indépendant (à créer sous forme d’une association) avec pour nom, par exemple, Union Nationale pour la Mise en Œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali : UN-MOE/Accord-PR-Mali,

- OU BIEN, afin d’aller vite, qu’il soit crée sous la supervision de l’institution représentant le Président de la République aux pourparlers inclusifs (qui se dérouleront aux Maliens et qui deviendront, entre autres, dialogue inclusif intra et intercommunautaires) et devant assurer les liens avec les régions.

J’avais écrit une lettre ouverte, adressée au Président Malien, aux Maliens et aux partenaires, en janvier 2015, pour proposer l’adaptation et la valorisation de cette institution.

Effectivement, il serait intéressant qu’une telle institution soit adaptée (au contexte Malien de la régionalisation, au contenu de l’accord de Bamako, …) et valorisée, entre autres :

1. En changeant son nom. Par exemple, on pourrait l’appeler Haute Représentation de l’Etat,

2. En tenant compte de la régionalisation et du contenu de l’accord de Bamako, elle serait composée de représentants du Président et de l’Etat pour toutes les régions du Mali. En effet, le projet d’accord d’Alger stipule qu’il y aura un représentant de l’Etat dans chaque région. C’est ainsi que, comme je l’avais proposé (à travers une lettre ouverte au Président, aux Maliens et aux partenaires) pour la commission vérité, justice et réconciliation, cette institution devra aussi être décentralisée : il devra y avoir un haut représentant du Président et de l’Etat dans chaque région,

3. Le Haut Représentant du Président aux pourparlers inclusifs inter-Maliens, devra devenir, après l’accord signé, le Haut Représentant du Président et de l’Etat. Il doit gérer une institution décentralisée avec des représentants de l’Etat dans toutes les régions,

4. En assurant, après la signature de l’accord, le rôle de suivi de l’accord de paix, du côté du Mali, ce qui sera complémentaire aux suivis au niveau international tels qu’ils sont proposés dans l’accord de Bamako,

5. Cette institution doit travailler en synergie avec la Primature et les ministères des affaires étrangères et de la réconciliation nationale, et plus tard avec les assemblées régionales,

6. Elle doit être très proche des citoyens, en particulier, elle doit travailler avec la commission CVJR (Commission Vérité Justice et Réconciliation), et ses ramifications régionales.

2. Pourparlers inclusifs inter-Maliens, culture du vivre ensemble, réconciliation nationale, sécurité et paix durables dans l’unité

Jusqu’ici les pourparlers inclusifs inter-Maliens se sont déroulés, principalement, sous la supervision de la communauté internationale à travers la médiation.

Comme l’accord définitif pour la paix et la réconciliation au Mali, a été signé par toutes les parties prenantes Maliennes, ces pourparlers devront se faire principalement au Mali et entre Maliens, à travers, entre autres, la conférence d’entente nationale, les rencontres et séminaires entre forces vives de la nation et le dialogue inclusif intra et intercommunautaires.

Le Mali aura besoin de la communauté internationale pour le suivi de l’accord de paix et de la réconciliation au Mali, pour l’accompagnement, pour la contribution au financement et pour l’aide à la sécurisation.

Nous la remercions pour le travail déjà réalisé en supervisant la conception de l’accord de paix et de réconciliation au Mali et pour son accompagnement.

Les pourparlers inclusifs inter-Maliens, en particulier à travers le dialogue inclusif, inter-Maliens, intra et intercommunautaires, permettront d’impulser le vivre ensemble et de favoriser la cohésion sociale et la réconciliation nationale.

Cas de Djihadistes Maliens repentis sincèrement

Ce dialogue inclusif inter-Malien doit s’étendre aux Djihadistes Maliens repentis sincèrement. Ces derniers ne sont pas pris en compte dans l’accord de Bamako.

J’avais déjà écrit une lettre ouverte en ligne au Président, aux Maliens et aux partenaires pour faire une telle proposition afin de prendre en compte dans le mécanisme DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) de l’accord de Bamako, les enfants Maliens enrôlés de force dans le Djihadisme et les Djihadistes Maliens repentis sincèrement.

De tels Djihadistes Maliens, enfants enrôlés de force ou des Djihadistes Maliens qui pourraient vouloir se repentir sincèrement, font ou faisaient partie des groupes de Iyad Ag Ghaly ou du Mujao.

D’ailleurs, suite à la signature définitive de l’accord de Bamako par toutes les parties prenantes Maliennes et par la médiation internationale, les troubles actuels au Mali, dans le centre, l’ouest et le sud, en particulier vers la frontière de Mauritanie et de la Côte d’Ivoire, revendiqués par Iyad Ag Ghaly, ne sont-ils pas une résultante de cette non prise en compte de ces Djihadistes Maliens ?

Concernant Iyad Ag Ghaly, compte-tenu des graves violations des droits de l’homme, du droit international humain et des graves crimes de guerre et contre l’humanité qu’il a commis, il répondra de ses actes devant la CPI, qui, d’ailleurs le recherche.

L’article 46 de l’accord de Bamako stipule que de telles violations et crimes ne pourront être amnistiés.

Tous les citoyens et tous les acteurs au service du vivre ensemble

Compte-tenu de la situation au Mali, afin d’aboutir à la réconciliation nationale, à la sécurité et
à la paix durables, dans l’unité, les journalistes mais aussi tous les citoyens et les acteurs doivent être au service du vivre ensemble.

a. Le vivre ensemble

LE VIVRE ENSEMBLE EST DEFINI COMME UNE OUVERTURE A TOUS ET A TOUTES ET COMME FONDEMENT DE LA
VIE, EN PARTICULIER DE LA VIE DEMOCRATIQUE.

IL PERMET DE GARANTIR UNE HARMONIE ENTRE LES ACTEURS.

UN DES MOYENS POUVANT CONTRIBUER AU VIVRE ENSEMBLE EST DE CONSTRUIRE DES ESPACES DE
RENCONTRES ET D’ECHANGES SUR LA BASE DU RESPECT MUTUEL.

LE « TERROIR » EST DEVENU UN MODELE DU VIVRE ENSEMBLE AVEC SES COMMUNICATEURS TRADITIONNELS, SA
RICHESSE EN MIXITE SOCIALE ET EN LIENS SOCIAUX.

LE QUARTIER « VILLAGE » est devenu un modèle.

Le Quartier « village », riche en mixité sociale, en liens sociaux, en commerces de proximité
est devenu un modèle même dans les pays développés depuis la fin des années 1980.

b. Cultiver et Garantir le vivre ensemble et Récolter la réconciliation nationale, la sécurité et la paix durables dans l’unité

On peut cultiver et garantir le vivre ensemble via :

- La citoyenneté,
- La participation : gouvernance participative ou démocratie participative,
- L’intégration et la réinsertion équitables des citoyens et des communautés,
- La solidarité et L’utilité,
- Le partage d’un ensemble de valeurs parmi lesquelles : le goût à l’effort, le travail en groupe,
la résilience, la durabilité, la bonne gouvernance.
- La construction d’espaces de rencontres et d’échanges sur la base du respect mutuel.

ON NE DOIT PAS IMPOSER « LE VIVRE ENSEMBLE » MAIS LES ACTEURS DOIVENT Y ADHERERLIBREMENT.

Sur invitation de la MISAHEL/UA et l’OIF, en tant qu’expert conférencier invité, j’ai animé une session dédiée aux journalistes au service du vivre ensemble dans le cadre de l’atelier « médias et processus de paix au Mali » organisé, à Bamako, du 05 au 07 novembre 2014.

J’ai écrit et fait publier sur plusieurs médias, le 14 novembre 2014, une lettre ouverte adressée au Président Malien, aux Maliens et aux Partenaires pour un appel à cultiver le vivre ensemble partout au Mali afin de récolter la réconciliation nationale, la sécurité et la paix durables dans l’unité.


3. Conclusion

Maintenant que l’accord définitif de Bamako pour la paix et la réconciliation au Mali a été signé, cultivons et impulsons le vivre ensemble partout au Mali afin de récolter la réconciliation nationale, la sécurité et la paix durables dans l’unité.

Puisons dans les outils de règlement de discordes et de conflits de notre terroir et mettons en valeur les pourparlers inclusifs inter-Maliens à travers le dialogue inclusif, inter-Maliens, intra et intercommunautaires.

Ensemble, nous bâtirons la République Malienne, unie et réconciliée, en prenant les précautions idoines pour la sécuriser et pour établir une paix durable en intégrant tous les Maliens non terroristes, dans un Mali Un et Indivisible sans fédération.

Prenons-nous la main dans la main, indépendamment des bords politiques, pour mettre en œuvre l’accord de Bamako pour le bien-être des Maliens.

4. Contact

Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
E-mail : Webanassane@yahoo.com
TEL (00223) 78 73 14 61
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment