L’éradication de ce fléau passe nécessairement par l’éducation, la sensibilisation et l’information de la communauté toute entière
« 25 ans après l’adoption de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant : accélérons les efforts collectifs pour mettre fin aux mariages précoces des enfants en Afrique », tel était le thème de la Journée de l’enfant africain célébrée hier au Centre international de conférences de Bamako. La cérémonie était présidée par le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita. C’était en présence du président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, de plusieurs membres du gouvernement et des représentants des partenaires du Mali.
Le problème du mariage précoce persiste sur le continent. Le sujet a été largement débattu hier à l’occasion de cette journée africaine. Il faut rappeler que l’évènement a été initié en 1990 pour commémorer le massacre des enfants de Soweto en 1976 par le régime sud-africain de l’apartheid. Dans son intervention, la présidente du Parlement des enfants a souligné l’importance de cette journée, non seulement pour se souvenir des enfants tués à Soweto, mais aussi pour attirer l’attention des autorités et des parents sur les cas de violation de certains de leurs droits fondamentaux. Lalla Wangara a rappelé qu’il y a 25 ans, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant a été adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement africains en vue de protéger et de promouvoir les droits des enfants à la survie, au développement, à la protection et à la participation.
La mise en oeuvre de cet engagement a conduit à des progrès comme la baisse de la mortalité infantile et néonatale, la hausse du taux des élèves scolarisés et de l’enregistrement des enfants à la naissance. Malgré ces avancées significatives, la présidente du Parlement des enfants estime que trop d’enfants continuent encore d’être victimes de violences, d’abus, d’exploitation et de négligence. Lalla Wangara a fait cas de statistiques fournies par l’INSTAT qui établissent que la première cause de mortalité des adolescentes, âgées de 15 à 19 ans, dans le monde est la grossesse et les maladies maternelles. Malgré ce constat, une jeune femme sur trois est mariée
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