Bamako. L’accord de paix signé le 20 juin entre les Touaregs et le gouvernement de Bamako est encourageant. Son application reste incertaine. Jamais ceux du Sud n’ont su s’entendre avec ceux du Nord.
« Ils nous ont trahis, une fois, dix fois. Ils recommenceront. » À Bamako, les responsables du Sud se réjouissent de l’accord de paix et de réconciliation signé, le 20 juin, entre le gouvernement et les ex-rebelles de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), les Touaregs du Nord, après un an de négociations. Beaucoup doutaient cependant de sa durée de vie. Après le texte signé, le 15 mai dernier, avec les groupes armés loyalistes, cet accord devrait mettre un terme à trois ans et demi de conflit. « On avait gagné la guerre en 2013, on vient de gagner la paix », se réjouissait Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, ce 21 juin sur Europe 1, avant de s’envoler vers Bamako.
Une phase difficile commence : la mise en application. Après avoir discuté pendant un an sous la tutelle pressante des Nations unies, de l’Union africaine, de l’Algérie et de la France, les adversaires vont se retrouver entre eux, même si un comité international de suivi s’installera à Bamako, sous la présidence de l’Algérie. Très impliqué dans le processus de paix, Alger avait pourtant joué les apprentis sorciers en soutenant certains mouvements islamistes maliens jusqu’à la fin 2012
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