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Malgré un début chaotique… Le Comité de suivi de l’Accord enregistre des avancées
Publié le jeudi 2 juillet 2015  |  L’Indépendant
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger.
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger.




C'est le moins que l'on puisse dire. En effet, après un début très timide dû notamment à la représentativité au sein des différents mouvements armés, le Comité international de Suivi de l'accord de paix, installé après la cérémonie du 20 juin, continue ses travaux. Déjà, quelques avancées ont été observées.

Ainsi, l’on se rappelle que différentes commissions avaient été mises sur pied à cet effet. La première était chargée de la rédaction d’un projet de règlement intérieur qui devra aussi fixer les quotas au sein des mouvements. Une autre se chargera de fixer le chronogramme et les modalités de mise en œuvre de l’Accord et une dernière qui travaillera sur la mobilisation des ressources devant faire fonctionner cette structure. Celle-ci, dont le siège sera à Bamako, n’entend pas se contenter des subsides que le gouvernement lui octroiera pour mettre en œuvre les projets de développement contenus dans l’Accord.

Par ailleurs, l’Algérie sera à la tête du Comité et la MINUSMA devrait assumer le secrétariat. Des sources estiment toutefois que ces décisions ne font pas l’unanimité, mais la majorité y est favorable. D’ores et déjà, des sources dignes de foi affirment que la rédaction du projet de règlement intérieur est presque à sa phase terminale. D’ailleurs, la commission, qui y travaille, va soumettre les conclusions de ses travaux dans la première semaine de ce mois de juillet. Ces avancées permettront, sans nul doute, d’accélérer le processus de mise en œuvre de l’Accord.

Reste maintenant à définir le quota de chaque partie pour commencer les travaux. On se rappelle que lors de la réunion inaugurale, il n’y avait pas eu d’entente autour de cette question. Ainsi, il nous est revenu que l’octroi de 10 places par partie ne semble pas réjouir tout le monde. Ainsi, des divergences existent toujours entre les parties, mais la médiation affirme qu’elles ne sont pas insurmontables. Signalons que la CMA ne voulait pas de la présence de la CMFPR II et la CPA en son sein. Cette dernière connait d’ailleurs de fortes tensions internes.

En effet, alors qu’il était membre fondateur de la plateforme du 14 juin, son leader et ex-député de Bourem, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh a, contre toute attente, rejoint les rangs de la CMA. Avant qu’à la faveur de la cérémonie de signature de l’accord, le 15 mai dernier, son secrétaire général, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune ne décide de le démettre de ses fonctions de premier responsable du mouvement. Ce que bien naturellement, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh a rejeté. Quant à la CMFPR II, bien que n’étant pas très représentative, elle servait plutôt de faire-valoir aux narco-séparatistes pour faire croire que leur regroupement était inclusif.

Ces divergences de vues sont également visibles au sein de la plateforme. Ici aussi, on entend limiter les mouvements à trois à savoir : GATIA, MAA-loyaliste et CMFPR. Exit le MPSA et les autres éléments de la CPA qui ont choisi de ne pas quitter la plateforme. Une autre équation reste le cas du FPA de Jimmy le rebelle. Bien qu’ayant choisi le chemin de la paix, il n’a toujours pas trouvé de repreneur aussi bien du côté de la plateforme que de la CMA.

Mais, la Médiation n’entend pas sacrifier les avancées obtenues avec la signature de l’Accord par la CMA au profit d’un seul mouvement. Il nous revient quand même qu’une solution sera trouvée pour recaser ses mouvements. En tout cas, l’urgence maintenant est de dépasser ces divergences pour la mise en œuvre de l’Accord notamment les points relatifs aux projets de développement afin de mettre fin au calvaire de la population malienne, en particulier celle du nord qui a durement été éprouvée par la crise sécuritaire.

Massiré DIOP
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