Les Aiglonnets du Mali et leur staff, champions d’Afrique des U-17, lors du 19ème championnat d’Afrique «Niger 2015», n’ont pas encore reçu leur villa F3. Une promesse faite par le chef de la magistrature suprême du pays, début mars 2015.
Le 1er mars 2015, les Aiglonnets ont triomphé devant leurs homologues d’Afrique du Sud, battus par 2-0, en finale de la 19ème édition du championnat d’Afrique U-17 «Niger 2015». Du coup, les nôtres sont sacrés champions d’Afrique des U-17.
L’équipe de Baye Bah, entraîneur des Aiglonnets, entre dans l’histoire. C’est la toute première fois qu’une sélection nationale de football du Mali remporte une coupe d’Afrique des Nations. Ce succès a été bien accueilli par les autorités et le monde sportif national, à l’époque.
Le mercredi 4 mars 2015, une cérémonie illustre a eu lieu à Koulouba sous les auspices d‘Ibrahim Boubacar Keïta. Il y a 4 mois, jour pour jour, le Président de la République a décidé d’attribuer une villa F3 à chaque joueur et aux membres du staff technique de l’équipe. Depuis lors, les joueurs n’ont pas reçu leur dû.
Face à cette situation, pas mal de questions taraudent les esprits : où sont les villas ? A quand les villas ? Et quelles sont les autres récompenses des héros ?
En attendant de trouver les réponses, les joueurs s’impatientent. Le temps file et la coupe du monde U-17 «Chili 2015», dont le coup d’envoi sera donné le 17 octobre prochain pointe à l’horizon.
Il convient de dire que dans notre pays, on ne met pas souvent à profit les performances de nos athlètes et formations. Car, depuis cette victoire, aucun match amical n’a eu lieu à l’intention de la première sélection nationale de football victorieuse à une CAN. C’est un gâchis.
Ça nous rappelle les discours de Housseini Amion Guindo, Ministre des Sports, sur l’instauration du «Mérite Sportif au Mali». Une chose qui consiste à encourager les champions (anciens et nouveaux). Est-ce un dérisoire discours ?
Il est important de signaler aussi que le football de jeunes est le socle du développement de cette discipline dans un pays. Le mérite se récompense à sa juste valeur. Il ne doit pas se faire par une question de cadets, juniors ou seniors. Une victoire est égale à une victoire. Si un athlète malien est sacré champion, le drapeau malien flotte haut. Idem pour une équipe junior, senior ou cadette. Il faut rendre à César, ce qui appartient à César.
Enfin, l’autre interrogation, les joueurs n’ont pas perçu les 25 millions de Francs CFA, primes que la société Orange Mali leur a données. La balle est dans le camp des autorités.
Yacouba TANGARA