Le remaniement ministériel annoncé pour les jours à venir commence à donner des cheveux blancs au président de la République et au Premier ministre. En plus d’établir la liste des partants du gouvernement, précisément le cas de Bocary Tréta dont le maintien est exigé par des barons du parti présidentiel, les deux têtes de l’exécutif devront faire de la place aux ex-mouvements rebelles et à ceux de la Plateforme des organisations d’auto-défense qui ne veulent pas se contenter de strapontins.
« Nous tenons à ce que les choses soient transparentes, dans le cadre d’un partage réel du pouvoir et cela à tous les niveaux. Nous voulons des portefeuilles-clés comme celui de la Sécurité intérieure, de la Défense ou encore des Finances et des Affaires étrangères. Nous attendons aussi l’ouverture de postes au sein des services nationaux et régionaux ou encore des représentations diplomatiques à l’étranger », a annoncé Sidi Ibrahim Ould Sidatti, signature au nom de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) l’accord de paix et de réconciliation d’Alger avec le gouvernement et par ailleurs secrétaire général du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), dans une interview accordée à nos confrères de Jeune Afrique.
La prétention n’est pas moindre à la Plateforme des mouvements d’auto-défense. Me Harouna Touré qui devrait être l’un des deux représentants, ne voudrait ni plus ni moins que le ministère des Mines.
Des conditions très difficiles à satisfaire pour le président et le chef du gouvernement qui ne prévoiraient que 5 à 6 changements seulement et qui voudraient faire entrer un jeune leader dans le gouvernement.
Les négociations s’annoncent très difficiles et l’accouchement compliqué. D’ores et déjà, les ministres de la Sécurité et de la Réconciliation (Ndlr : à la demande de Zahabi) sauteront. La Culture changera, le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication sera scindé ainsi que celui de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Reconstruction citoyenne.
Quant à la sortie du ministre du Développement rural, empêtré dans le scandale de l’engrais frelaté, son sort n’est pas encore tranché. Donc affaire à suivre.
A.M. C.