Il y a trois ans, Dioncounda Traoré manquait d'être lynché dans son palais. Depuis, l'ancien président de la transition malienne a quitté le devant de la scène. Mais occupe activement ses journées de retraité.
Il vient de tourner une nouvelle page de sa longue carrière politique nationale. Peut-être même la dernière. Le 25 mai, après quinze années à la tête de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-Pasj), Dioncounda Traoré, 72 ans, a quitté la présidence du comité exécutif du « parti de l’abeille ». Un moment forcément émouvant pour celui qui fut, en 1990, l’un des fondateurs de la principale formation politique malienne de ces deux dernières décennies, avec laquelle il a gravi tous les échelons : député, différents postes de ministre, président de l’Assemblée nationale et enfin président par intérim d’avril 2012 à septembre 2013.
Pas question pour autant de totalement couper les liens avec son parti. Dioncounda Traoré est encore secrétaire général de la section Adema-Pasj de Nara, son fief, situé à 400 km au nord de Bamako, où il continue de se rendre tous les deux mois. Mais ses activités partisanes ne remplissent qu’une partie de l’agenda chargé de cet actif retraité depuis qu’il a transmis le pouvoir à Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), en septembre 2013. Jouissant du statut d’ancien chef de l’État, l’homme à la célèbre écharpe blanche bénéficie à ce titre d’un cabinet permanent de plusieurs personnes (un directeur de cabinet, des chargés de mission, une assistante, un aide de camp, du personnel de sécurité…) et d’un bureau dans le quartier d’affaires bamakois d’ACI 2000. Il y reçoit quotidiennement des personnalités politiques, des figures de la société civile, mais aussi des artistes et des sportifs, comme récemment le footballeur Salif Keïta....lire la suite sur jeuneafrique.com