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Les Echos N° 1237 du 23/11/2012

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Une demi-journée dans un camp de recrutement : Nous sommes prêts pour la guerre et l`emploi !
Publié le jeudi 6 decembre 2012  |  Les Echos


Cérémonie
© aBamako.com par as
Cérémonie de prise d`armes a la Place des Armées du 34eme régiment du Génie Militaire sous la présidence du ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile le Général Tiefing Konate.
Celebration du 52 ème Anniversaire de l`Independance du Mali le 22 Septembre 2012,


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Le recrutement dans les forces armées et de sécurité annoncé par les autorités est entré hier mercredi dans sa phase active avec le dépôt des dossiers des candidats. Au commandement des Ecoles de la gendarmerie de Faladiè, ils étaient des centaines de candidats à s'y bousculer. Si certains affirment postuler pour l'emploi, d'autres n'hésitent pas à dire ouvertement qu'ils vont à la reconquête du nord du Mali. En visite dans les différents camps militaires en particulier celui de N'Tomikorobougou, il y a trois jours, le capitaine Amadou Aya Sanogo avait annoncé le recrutement de nouveaux éléments dans les différents corps des forces armées et de sécurité. Ce recrutement a commencé hier mercredi. Les centres de recrutements sont Bamako, Ségou et Banankoro.

A Bamako, le recrutement est effectif au commandement des Ecoles à la gendarmerie de Faladiè portant le nom du chef d'escadron Balla Koné. Il est 8 h, la devanture de la cour est bondée de monde. Tous de jeunes garçons (les filles ne font pas partie) qui sont âgés de 18 à 22 ans, une des conditions du recrutement, affirment des candidats que nous avons approchés. Sous leurs bras des cartables contenant leurs différents documents: copie de carte d'identité, casier judiciaire, certificat de nationalité...

Alignés en file indienne, les candidats remettaient à tour de rôle leur dossier à un agent chargé de les réceptionner posté à l'entrée de la cour. Qu'est ce qui fait courir tant de jeunes à s'engager dans le corps des forces armées et de sécurité surtout en ce temps de crise où une guerre est presque imminente pour chasser les groupes rebelles et islamistes du nord du Mali qu'ils occupent depuis janvier.

Pour la plupart des jeunes que nous avons pu rencontrer, l'emploi est une des raisons. Selon le ministre de la Fonction publique, de la Reforme administrative, chargé des relations avec les institutions, Mamadou Namory Traoré, le Mali compte près de 80 000 chômeurs dont la plupart sont bien sûr des jeunes. Pour ces jeunes, l'armée est sans doute un secteur où l'emploi est garanti, puisqu'il s'agit d'un, corps dans lequel on entre et on n'y sort pas. Toutefois, ces jeunes ne perdent pas de vue qu'une lourde tache les attende.

Il n'est pas exclu qu'ils deviennent de compléments aux éléments qui iront combattre au nord du Mali pour chasser les groupes islamistes. Et face à cette mission, de nombreux candidats répondent : "nous sommes prêts pour la guerre". Certains mêmes ironisent : "nous n'avons ni épouse ni enfant. S'il nous arrive la mort pour l'honneur de notre patrie, la seule chose que nous voulons est que cette patrie nous soit reconnaissante".

Denis Koné

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