Pour livrer bataille contre les narcotrafiquants qui occupent le nord du Mali, le chef des putschistes, le capitaine, Amadou Aya Sanogo avait avancé, en son temps, plusieurs hypothèses (conditions) dont la prééminente, est la dotation des forces armées et de sécurité de nouveaux matériels de combat. Chose faite depuis mardi. Va-t-il engager la guerre ? Sa détermination est mise en jeu.
Longtemps attendus, longtemps réclamés, ils sont aujourd’hui sur le sol malien. Les armements du Mali qui avaient été bloqués en Guinée sont arrivés, le mardi 04 décembre à Kati où ils seront gardés avant le déclenchement de la guerre contre les occupants du nord du Mali.
Bloqués au port de Conakry depuis le mois d’Août par le président Alpha Condé sur injonction de la CEDEAO, pour des raisons d’absence de stabilité à Bamako, la décision avait dérangé le chef des putschistes en son temps. Dans ses aveux à la presse, le De Gaulle malien, Amadou Aya Sanogo considérait cette question d’armements comme l’obstacle qui les empêchait de livrer bataille contre les occupants du nord. Que de mauvaises interprétations de ce blocage des armes destinées au Mali, et au niveau des populations et au niveau des putschistes : la CEDEAO ne nous aime pas, Alpha Condé est un ennemi du Mali etc.
La concrétisation de la parole donnée
Cette bonne nouvelle, de l’arrivée des armements au Mali, a réveillé l’espoir des Maliens quant à la responsabilité de l’armée malienne, à faire sa propre guerre. Si c’est les armes qui manquaient, elles sont enfin là. Maintenant l’urgence ; c’est de rendre notre dignité : la reconquête du nord pour un Mali unifié.
C’est à elle (l’armée) de nous faire sortir de cette grande confusion totale, comme l’a qualifié le président Tchadien, Idriss Deby, les positions des acteurs-décideurs dans la crise malienne. Tout le monde entier a le regard tourné vers le Mali. C’est à lui de montrer sa position réelle, s’il est pour la guerre ou pour la négociation, pour départager l’ONU qui s’éloigne de l’option militaire et des dirigeants africains qui s’agrippent à cette option.
Maintenant, la détermination du chef des putschistes, le capitaine Sanogo, est engagée. Le seul défi est de montrer au peuple malien que ce qu’il disait était vrai et qu’ils peuvent (militaires maliens) libérer le nord du Mali du joug des terroristes qui sèment la terreur. Est-il prêt à s’engager ? Sa détermination est sur la balance.